Parler du travail, c’est productif !

4 répondants sur 10 estiment parler rarement – voire pas – de questions liées à l’organisation de leur travail dans leur structure, alors qu’ils jugent ces sujets essentiels pour faire un travail de qualité. Ce sont les résultats de la consultation lancée par l’Anact en amont de la 22ème édition de la Semaine pour la qualité de vie et des conditions de travail.

Intitulée « Parler du travail, c’est productif », cette consultation avait pour objectif de recueillir des tendances sur la façon dont les actifs échangent à propos de leur travail au sein de leur établissement. Diffusée en libre accès, entre le 10 avril et le 9 mai 2025, elle a recueilli plus de 2 600 réponses dont voici les principaux résultats.

Organisation du travail : des sujets essentiels mais inégalement discutés

Pour pouvoir faire un travail de qualité – ce qui est facteur de santé au travail et de performance pour les entreprises -, les répondants estiment qu’il est essentiel de pouvoir parler en priorité de leur charge, de leur autonomie au travail ainsi que des difficultés et aléas qu’ils rencontrent.

Si 58 % de répondants déclarent pouvoir parler régulièrement des sujets qui touchent à l’organisation de leur travail, 41 % estiment n’en parler que rarement ou jamais.

Les principales raisons avancées :

  • 46 % des personnes mettent en avant des tentatives de dialogue passées infructueuses,
  • 45 % pointent un management peu à l’aise sur ces sujets.
  • 44 % évoquent l’absence d’espaces d’échanges adaptés.

Des effets perçus comme majoritairement positifs

Quand les discussions sur les sujets d’organisation du travail sont fréquentes, 65 % des répondants estiment qu’elles ont un effet favorable sur leur qualité de travail en raison du partage d’idées et de bonnes pratiques qu’elles permettent, mais aussi pour enrichir la prise de décision du management.

30 % estiment cependant que ces discussions ont peu – voire pas – d’effets sur la qualité de leur travail.

Les raisons identifiées sont alors principalement :

  • le manque de suites données à ces échanges à 54 %,
  • des interlocuteurs qui n’ont pas de pouvoir ou des marges de manœuvre décisionnelles à 42%,
  • ou des résultats insuffisamment précis – à 33 %.

Une appréciation plus positive du côté des manageurs

Les manageurs se distinguent peu de l’ensemble des répondants sur l’identification des sujets de dialogue essentiels. Ils apparaissent cependant plus optimistes que l’ensemble des répondants sur leur capacité à discuter de ces questions : 89 % estiment ainsi pouvoir parler souvent des sujets liés à l’organisation du travail avec les membres de leur équipe.

Dans les rares cas où ils estiment ne parler que rarement de sujets d’organisation du travail avec leurs collaborateurs, ils pointent comme raison principale le manque de marges de manœuvre décisionnelles dont ils disposent.

Des marges de progrès

« Cette consultation souligne combien nous avons besoin de développer une réelle culture du dialogue – au travail et sur le travail – afin d’en faire un levier de santé pour les personnes mais aussi d’attractivité et de performance pour les organisations, explique Caroline Gadou, directrice générale de l’Anact. Cela suppose de mieux reconnaître ce dialogue du quotidien, de l’organiser avec du temps dédié, des espaces identifiés, des compétences et de s’assurer qu’il débouche sur des décisions et des actions ».


Par des dispositifs dédiés, des modalités d’accompagnement aux entreprises sur un mode individuel ou collectif ainsi qu’une offre de formation, l’Anact et ses 16 agences régionales mènent de nombreuses actions de soutien au dialogue – professionnel et social – dans l’entreprise.

 

La rédaction

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