La crise du coût de la vie frappe Noël : un quart des entreprises françaises annulent les fêtes de fin d’année
Un quart des entreprises françaises décide d’annuler les célébrations liées à Noël cette année, selon la nouvelle étude Pleo, solution de gestion de dépenses professionnelles. Avec la crise du coût de la vie qui continue de toucher de nombreuses entreprises françaises, Pleo a constaté que les chefs d’entreprise doivent faire des choix en ce qui concerne le versement des primes et les fêtes de fin d’année.
Cette année, plus de la moitié des PME (57,2%) prévoient de supprimer ou de réduire les primes de Noël pour le personnel et 59,4% prévoient de réduire ou de supprimer complètement les fêtes de Noël du personnel. Les entreprises de toutes tailles doivent faire des économies, mais les entreprises de 100 à 249 employés ressentent le plus l’ampleur des coupes. En 2021, les entreprises de cette taille dépensaient en moyenne 15 071 € pour les divertissements, mais cette année, ce chiffre devrait tomber à 10 749 € en moyenne, soit une réduction de plus d’un quart (28,6 %).
Dans un contexte de restrictions budgétaires, les grandes entreprises choisissent de réduire les dépenses liées aux activités de Noël pour leur personnel plutôt que d’annuler complètement leurs projets. Les entreprises de 250 à 500 employés sont 33,2 % à envisager de réduire le coût de leur fête de Noël, contre 37,2 % pour les entreprises de 50 à 249 employés. En revanche, 26% des entreprises de 250 à 500 employés envisagent d’annuler complètement les célébrations d’entreprise, sachant que 22 % des entreprises de 50 à 249 employés comptent faire de même.
Ces réductions s’observent au travers des PME (50-249 employés) du secteur juridique, qui dépensaient auparavant des sommes importantes pour les divertissements de Noël. L’année dernière, elles ont dépensé 19 071 euros en moyenne. Cette année, leur budget a été considérablement réduit, avec seulement 9 655 euros mis à disposition. A titre de comparaison, le secteur de l’éducation est l’un des seuls secteurs où les dépenses liées aux festivités de Noël pour le personnel ont augmenté, passant de 12 486 euros l’année dernière à 13 345 euros cette année.
Malgré la réduction prévue des dépenses de Noël et les inquiétudes quant à l’impact sur le moral du personnel, les entreprises ont indiqué qu’elles donneraient la priorité en 2023 aux dépenses que le personnel “apprécie vraiment”. Près de la moitié (45,6 %) des décideurs ont indiqué que, s’ils prévoient de continuer à dépenser moins en faveur du personnel, notamment pour les événements sociaux et les avantages professionnels, ils investiront plutôt dans le personnel en augmentant les salaires, la formation et les frais de déplacement.
Pour Alvaro Dexeus, responsable de l’Europe du Sud chez Pleo : « Cette année a été incroyablement difficile pour les entreprises et ce que nous voyons est un autre exemple des défis financiers auxquels beaucoup de nos chefs d’entreprise sont confrontés. La période de Noël est généralement l’occasion pour chacun de célébrer les succès de l’année écoulée et de se tourner vers la suivante, mais en raison de l’environnement économique, de nombreuses entreprises mettent un frein à ces célébrations. Nous attendons bien sûr des entreprises qu’elles fassent la fête et récompensent leur personnel dans une certaine mesure, mais cette année en particulier sera un peu plus tempérée ».
« L’examen minutieux des dépenses de Noël a eu pour effet positif que les chefs d’entreprise ont recentré leurs efforts sur l’utilisation de l’argent au sein de l’entreprise. Avec l’argent économisé sur les activités sociales, les employés pourraient voir une augmentation de salaire ou plus d’argent consacré à la formation, ce qui a un impact positif non seulement sur les employés mais aussi sur l’entreprise elle-même », ajoute-t-il.
Méthodologie : L’enquête a été réalisée pour le compte de Pleo par Censuswide auprès de 500 décideurs de haut niveau basés en France dans des entreprises de 50 à 500 salariés au mois de novembre 2022.