Mettons fin à la frénésie du mois de septembre

Pendant les premiers mois de l’année, les entreprises adoptent souvent une attitude d’attentisme, ce qui met fréquemment les salariés sous pression pour atteindre leurs objectifs au cours du dernier trimestre de l’année. Cette situation génère du stress et une surcharge de travail qui peut entraîner le burn-out.

Afin de prévenir cette pression liée au mois de septembre, les employeurs devraient étaler l’activité sur toute l’année, établir des priorités et reporter les projets quand il y a inadéquation entre les objectifs et la capacité à les réaliser. Cette approche permettrait aux collaborateurs d’aborder la rentrée avec plus de sérénité.

L’angoisse de la rentrée n’est pas qu’une affaire d’écoliers. De nombreux professionnels ont eux aussi le blues, l’angoisse de retourner au bureau après la trêve estivale. Réveil, horaires, transports, objectifs à remplir … le cocktail est déprimant. En septembre, la pression professionnelle et personnelle est forte. Or, si le stress est un booster d’activité, trop de pression génère angoisse, mal être, voire burn-out. Une situation contre-productive.. Comment, alors, éviter un tel stress ?

Entreprises : Atteindre les objectifs annuels en seulement quatre mois

En septembre les entreprises se retrouvent généralement à devoir remplir leurs objectifs annuels. Et pour cause. De janvier à mai, elles se sont souvent concentrées à cadrer les plans d’action de l’année en cours, remettant à plus tard l’exécution opérationnelle des objectifs. Résultat, entre juin et juillet, un vent de panique s’abat sur les managers, conscients que le temps imparti pour boucler l’année se réduit. Mais, difficile d’effectuer en deux mois ce qui n’a pas été fait sur les six premiers.

Rien d’étonnant donc à ce que la pression soit forte à la rentrée de septembre, car non seulement il faut rattraper le retard, mais aussi exécuter le mois en cours, et définir les budgets et objectifs de l’année suivante. Bref, un travail conséquent, vécu souvent comme un véritable rouleau compresseur. D’autant qu’à ces tensions professionnelles s’ajoutent celles de la rentrée scolaire. Achats des fournitures dans les temps, inscriptions aux activités extra-scolaires, choix de la bonne baby sitter, les parents, et notamment les mères, ont un enjeu d’image. Pas le droit à l’erreur quand il s’agit de nos chères têtes blondes.

Quelles stratégies adoptées pour atténuer la pression du mois de septembre ?

Aussi, pour éviter que le bénéfice des vacances disparaisse en quelques jours, les directeurs et managers doivent repenser leur organisation et mettre en place quelques bonnes pratiques. Premièrement : accorder aux parents une demi-journée ou une journée pour assurer la rentrée scolaire de leurs enfants. C’est une action simple et appréciée des collaborateurs.

Ensuite, pour cette rentrée 2023, il est conseillé d’organiser une réunion afin de donner aux salariés de la visibilité sur les enjeux de l’entreprise, sur ses axes prioritaires et les éventuels projets à mettre en suspens faute d’adéquation entre les objectifs et la capacité à les remplir. Grâce à ces informations, les employés pourront se projeter, s’organiser et hiérarchiser les actions qu’ils doivent mettre en place d’ici à la fin de l’année.

Par ailleurs, en montrant que l’entreprise est capable de sacrifier certains projets, qui de toute façon, faute de moyens et de temps, ne seront pas menés à bien, la direction générale prouve qu’elle est consciente de la surcharge de travail imposée à ses collaborateurs. Le salarié apprécie et, délesté d’une partie de ces activités, aborde ses missions avec une plus grande sérénité.

Pour les années suivantes, les entreprises doivent revoir leur organisation afin de laisser aux collaborateurs toute l’année pour remplir leurs objectifs. L’activité étant moins intense au mois d’août, il est également conseillé de réfléchir aux objectifs et au budget de l’année suivante pendant cette période creuse après avoir établi un cadrage courant juillet.

Enfin, des réunions régulières doivent être organisées tout au long de l’année entre managers et équipes pour faire des points d’étapes sur les priorités et les actions à reporter. C’est aux managers d’arbitrer sur les objectifs à mettre en attente et non aux salariés de choisir.

En mettant en place ce type d’organisation, les entreprises lissent la charge de travail sur toute l’année. Le dernier quadrimestre n’est plus celui de l’effet tunnel qui concentre tous les objectifs à atteindre. La rentrée n’est donc plus source de stress et de risque de burn-out.

Par Magaly Siméon, cofondatrice de Lily facilite la vie

La rédaction

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