L’importance du lien dans une relation Business

Alors que nous sommes tous aspirés par l’instantané, l’efficacité, l’automatisation, la dimension qui, en silence, fait la différence entre une transaction et une véritable alliance : le lien. Nous ne parlons pas du lien de circonstance, pas celui des poignées de main rapides ni des réunions efficaces.
Je parle ici d’un lien profond, construit, vivant.
Un lien tissé patiemment entre des femmes et des hommes qui, en travaillant ensemble, apprennent à se connaître, à se comprendre, à s’estimer. Ce lien-là est un actif. Il n’apparaît pas dans les bilans, il ne se chiffre pas, et pourtant, il transforme les projets, les rend plus solides, plus audacieux, plus pérennes. Il est ce ciment invisible qui permet à des collaborateurs d’oser ensemble, de traverser les zones de turbulence sans se désunir, d’innover sans crainte du jugement.
Je suis convaincu qu’on ne peut pas faire du bon business avec des gens qu’on ne connaît pas vraiment. Ou du moins, pas longtemps. Parce qu’un projet ambitieux nécessite plus que des compétences. Il exige de la confiance, une forme d’alignement humain, une compatibilité de vision et de valeurs.
Et ces valeurs — la ténacité, la loyauté, l’audace, la vision, l’écoute, l’engagement sociétal et environnemental — ne se décrètent pas dans un profil LinkedIn ou dans une présentation PowerPoint. Elles se découvrent. Elles s’observent au fil du temps. À travers une discussion prolongée, un moment informel, une réaction imprévue à une difficulté.
Il est essentiel de prendre le temps de rencontrer véritablement les personnes avec qui nous travaillons. D’aller au-delà du rôle ou de la fonction pour voir la personne, ce qu’elle porte, ce qu’elle incarne. Dans ces échanges, parfois en dehors des cadres formels, se révèle ce qui fera la différence : la solidité du lien.
Ce lien, lorsqu’il est cousu de ces valeurs fondamentales, devient une boussole. Il guide les décisions, oriente les négociations, permet de dire non sans briser, de dire oui avec assurance. Il crée un climat de sécurité psychologique qui libère la parole, stimule la créativité, renforce la loyauté. Et surtout, il installe une forme de profondeur dans les relations professionnelles. Une épaisseur. Un socle. On ne bâtit pas une entreprise ambitieuse sur des relations fragiles. On la bâtit sur des relations vraies, solides, fiables. Quand notre vie prend la tournure d’un circuit de F1, prendre le temps de tisser ce lien peut sembler contre-intuitif.
Et pourtant, c’est un acte profondément stratégique.
C’est investir dans ce que j’appelle le capital humain relationnel. Celui qui permet aux projets de tenir, aux équipes de durer, et aux idées de s’incarner avec justesse.
Ce n’est pas une nostalgie de l’ancien monde. C’est une nécessité pour celui qui vient.
Par Grégory Amar, Directeur Général des BigBoss