Les outils de gestion : un levier pour la transformation digitale

Si la transformation digitale représente un véritable défi pour les entreprises, elle reste incontournable pour relever leurs enjeux actuels. En plus de faciliter cette transition, les nouvelles technologies, toujours plus innovantes, peuvent également devenir une source de valeur ajoutée.

La transformation digitale apparaît de plus en plus comme le moyen indispensable aux entreprises pour relever leurs défis contemporains. Dans le cadre de cette démarche, les entreprises peuvent notamment s’appuyer sur différentes solutions de gestion et en particulier sur des ERP de nouvelle génération, mais également sur des outils leur permettant de renforcer la performance des métiers comme par exemple les achats ou la Supply Chain, ou améliorant la collaborativité au sein de leur organisation comme les solutions de GED ou les Digital Workplace.

Les ERP, piliers de la transformation digitale des entreprises

Si le monde des ERP est un univers qui peut sembler figé dans le temps, dépassé par les concepts de digitalisation, par les apports de l’intelligence artificielle, par les algorithmes, par le monde de la techno ou encore par celui des Start-ups, ces solutions sont pourtant également considérées par de nombreuses entreprises comme l’un des piliers leur permettant de réussir leur transformation digitale.

Un concept que Mazars illustre dans son étude « Les ERP au cœur de la transformation digitale », au travers d’exemples concrets : la mise en place d’un site marchand et l’outillage de commerciaux ou de techniciens avec des tablettes pour un meilleur service clients supposent tous les deux d’avoir une colonne vertébrale robuste afin que les utilisateurs aient accès à une information fiable, en temps réel, et permette par exemple au client final qui achète sur le site, de bénéficier d’une information de qualité et sûre sur la date de livraison, son paiement en ligne, etc.

« Une entreprise a besoin de cette solution, cette colonne vertébrale qu’est l’ERP comme socle pour solidifier et garantir sa performance opérationnelle, indique l’étude MazarsSans cela, les entreprises ne pourront pas offrir au client cette qualité d’information, cette traçabilité, ce suivi en temps réel ».

L’ERP a ainsi pour vocation de permettre à toutes les activités transactionnelles d’être saisies, tracées et suivies, que les utilisateurs soient dans ou hors de l’entreprise. Il offre une vision transverse des opérations et peut faire dialoguer toutes les fonctions de l’entreprise. Il permet la mise en place d’un socle et d’un langage commun pour l’ensemble des collaborateurs, sécurise les flux et garantit la qualité des données.

Autant de raisons qui ont ainsi poussé le groupe industriel Elydan, spécialisé dans la fabrication de canalisations et réseaux polyéthylènes pour le transport de l’eau potable, du gaz et dans le domaine des énergies, à déployer l’ERP Abas de Forterro. Fondé en 1962, et à l’issue du rachat de trois usines du groupe anglais Polypipe par RYB en 2018, le groupe Elydan a en effet enregistré une croissance importante passant de 124 millions à 200 millions d’euros de chiffre d’affaires en 6 ans.

Pour répondre aux attentes de ses clients et gérer efficacement les flux de matières premières, les processus de production et l’expédition de ses produits, Elydan avait en effet besoin de disposer d’un système de gestion efficace et que ses usines adoptent à cet effet des processus de gestion communs.

« En 2018, lorsque l’on a fusionné les 3 usines de Polypipe et les 3 usines de RYB (le groupe compte 7 usines aujourd’hui), nous évoluions sur deux systèmes informatiques totalement différents et un peu obsolètestémoigne Christian Juillière, directeur des projets stratégiques d’ElydanTrès agile, le groupe a donc rapidement lancé une démarche d’uniformisation des données et pratiques qui passait par l’installation d’un ERP. Nous avons donc fait un appel d’offres et avons finalement opté pour l’ERP industriel Abas, car il répondait positivement à toutes nos contraintes ».

Aujourd’hui, chaque usine du groupe s’appuie donc au quotidien sur les modules de l’ERP Abas pour commander et réceptionner les matières premières, établir des programmes de production et des plannings, expédier ou encore facturer ses clients. « Avec cet ERP, nous gérons désormais nos processus très simplement »poursuit Christian Juillière.

Pour répondre aux enjeux de certains secteurs d’activité, les ERP peuvent également embarquer des spécificités métiers. « Notre ERP Copilote propose ainsi une profondeur fonctionnelle que nous mettons en place dans toutes les entreprises (modules de ventes, achats, gestion des stocks, comptabilité,…). Nous l’adaptons ensuite aux spécificités métiers et aux besoins de l’entreprise », explique Céline Crelerot, responsable Marketing & communication chez Infologic, éditeur et intégrateur de solutions logicielles.

D’autre part, les nouvelles générations d’ERP proposent une expérience utilisateur plus intuitive et sont, pour la plupart, accessibles sur Smartphones ou tablettes avec des transactions particulières, « Any where, Any Device, Any time ».

Les ERP permettent par ailleurs une connectivité avec les autres solutions de l’entreprise, mais aussi avec les clients et les fournisseurs au travers d’API (interfaces de programmation d’applications) qui facilitent les échanges de données et de fonctionnalités.

Dès lors qu’il est ainsi interfacé avec les autres outils de l’entreprise, (Marketplace, sites de e-commerce, etc.), l’ERP contribue alors à la performance globale de l’entreprise et améliore l’expérience utilisateur.

C’est d’ailleurs également l’une des raisons qui a appuyé le choix d’Elydan pour l’ERP Abas de Forterro. « Il a l’avantage d’être interopérable »précise Christian Juillière. Elydan a en effet ajouté une solution de Manufacturing Execution System (MES) pour optimiser ses opérations de fabrication et l’efficacité de sa production, ainsi qu’un Warehouse Management System (WMS) pour améliorer la gestion des entrepôts, des processus de réception et stockage, la gestion de la préparation des expéditions, ou encore améliorer le suivi des stocks.

« Abas accepte facilement l’intégration de systèmes extérieurs et communique facilement avec notre MES et notre WMS », poursuit Christian Juillière. Enfin, ces nouvelles générations d’ERP sont également souvent disponibles dans le Cloud, ce qui en facilite le déploiement et l’évolutivité.

Des enjeux spécifiques pour les industries

3 questions à Matthieu Lemasson, Associé PwC France et Maghreb.

Quels sont les enjeux actuels autour du digital que rencontrent les entreprises et en particulier les industries en France ?

La révolution digitale des industries, initiée il y a maintenant plus de 10 ans sur les processus « front office » et « back office », n’a pas toujours généré les retours sur investissement escomptés. Les entreprises ont en effet trop souvent négligé la conduite du changement et l’impact de ces nouvelles technologies sur les processus métiers et les ressources humaines.

D’autre part, les entreprises et les industries ont beaucoup investi dans des projets IT sans forcément prendre en considération leur baseline, ce qui peut représenter un frein au succès de ces projets.

Quelles solutions aujourd’hui pour accompagner leur transformation digitale ?

Les solutions technologiques, et en particulier les ERP aujourd’hui proposés par les grands acteurs de la place, imposent souvent aux entreprises les meilleures pratiques du marché. Le passage au Cloud nécessite notamment de s’appuyer sur des solutions standardisées qui ne conviennent pas toujours aux entreprises, en particulier lorsqu’elles ont des processus très spécifiques à leur cœur de métier.

À l’inverse, les solutions sur mesure articulées autour des données et proposées par les opérateurs Cloud posent pour leur part un enjeu de gouvernance. Elles nécessitent en effet que l’entreprise accède à toutes les données nécessaires à la gestion de son organisation, y compris celles de l’ensemble de son écosystème. Dans ce schéma, la donnée devient une monnaie d’échange : celui qui détient l’information, la donnée, détient le pouvoir.

Comment alors, faire son choix ?

Pour faire son choix, l’entreprise doit bien analyser ses besoins métiers. Aujourd’hui, nous voyons par ailleurs apparaître des groupements d’intérêts afin de mettre en place des instances de gouvernance de données légitimes. Les notions de donneurs d’ordre et de sous-traitance s’effacent alors pour laisser place à des notions de partenariats, articulées autour du respect et de l’intérêt croisé de tous les acteurs de l’écosystème.

Cependant, les promesses du digital ne seront tenues que si l’humain est remis au centre du jeu et que les projets de transformation sont accompagnés d’une conduite du changement efficace.

 

 

 

La rédaction

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