Les nouvelles technologies, clé de voûte des entreprises pour automatiser leurs processus de gestion

Dans un contexte qui reste marqué par l’incertitude économique et la résurgence de différents risques, mais également par la pression accrue en termes de durabilité et le durcissement des réglementations, les entreprises ont besoin de moyens pour relever ces nombreux défis. En toile de fond de cette tendance, les nouvelles technologies apparaissent comme un allié de poids.

Cette année encore, et pour les mois à venir, les entreprises vont devoir composer avec de nombreux enjeux et relever plusieurs défis pour assurer le développement de leur activité et gagner des points de compétitivité et de productivité.

Certes, l’inflation semble en cette fin d’année contenue. La croissance économique reste cependant très limitée et incertaine. L’évolution de cet environnement économique est en effet dépendante du contexte géopolitique ainsi que de l’augmentation actuelle des conflits et des tensions dans plusieurs régions du monde.

Marie-Noëlle THOMAS, Directrice Business Line Risk Management chez EllisphereAujourd’hui, il convient également d’ajouter à cet environnement la résurgence du risque client. Selon Altares, les défaillances d’entreprises pourraient ainsi atteindre les 64 000 en 2024, contre 57 729 en 2023. Cette augmentation des défaillances d’entreprises, conjuguée à l’allongement des délais de paiement vient actuellement percuter de plein fouet des trésoreries d’entreprises qui, pour certaines, sont déjà fragilisées.

« Les entreprises ont plus que jamais besoin de pouvoir identifier les signaux faibles provenant tant du marché que de leurs partenaires commerciaux, afin d’être en mesure de prendre les bonnes décisions au bon moment », souligne Marie-Noëlle Thomas, directrice Business Line Risk Management chez Ellisphere.

Objectif « cash »

D’ailleurs, pour les entreprises les plus fragiles, le défi majeur n’est pas tant la croissance à tout prix, mais plutôt la gestion du cash et de la trésorerie afin de renforcer leur résilience face aux incertitudes économiques et géopolitiques.

Laëtitia APARICIO, Directrice du marché TPE et Partenariats chez Factofrance« Dans ce contexte, la surveillance des situations de trésorerie est un véritable enjeu pour les dirigeants, précise Laëtitia Aparicio, directrice du marché TPE et Partenariats chez Factofrance. Ils doivent notamment être vigilants sur les délais de paiement de leurs clients, qui tendent actuellement à s’allonger et s’assurer par ailleurs de la capacité de ces mêmes clients à bien payer les factures ».

La préservation de la trésorerie des entreprises passera également par la diversification de leurs sources de financement et la capacité de leurs partenaires financiers à leur proposer des solutions de financement adaptées à leurs besoins, leur taille et leurs enjeux (affacturage, affacturage inversé, etc.).

Les notions de durabilité et de responsabilité gagnent du terrain

Parallèlement, les entreprises doivent désormais prendre en compte les notions de durabilité et de responsabilité dans leur stratégie de développement, mais également leurs modes de management et de gestion des ressources quelles qu’elles soient.

Raphaël Duzellier, directeur général des sociétés du groupe Foxyz« Elles ont notamment besoin de mener leur transition écologique pour s’inscrire dans des démarches plus vertueuses mais aussi en raison de la hausse des coûts de l’énergie, qui pour certaines est très problématique, explique Raphaël Duzellier, directeur général des sociétés du groupe Foxyz. De même, les démarches RSE tendent à se développer dans de nombreuses entreprises. Par exemple, dans l’industrie, les entreprises essaient de regrouper les commandes ou de travailler avec des fournisseurs de proximité, pour limiter les émissions de CO2. Dans un cas comme dans l’autre, la démarche tient autant de la stratégie de durabilité de l’entreprise que de sa volonté de réduire les coûts ».

Une réglementation de plus en plus contraignante

Les contraintes réglementaires sur le sujet, et en particulier la nouvelle directive européenne sur le reporting de durabilité (CSRD) dont l’entrée en vigueur est progressivement prévue à partir du 1er janvier 2025, participent également à l’accélération des pratiques RSE dans les entreprises.

Qu’est-ce que la CS3D ?

L’Union Européenne a définitivement adopté la Directive sur le devoir de vigilance des entreprises (« Corporate Sustainability Due Diligence Directive » ou « CS3D »), le vendredi 24 mai 2024.

Largement inspirée par la « Loi sur le devoir de vigilance » française du 27 mars 2017, la CS3D élargit le champ d’application de cette dernière et apporte des précisions sur le contenu des obligations qui vont s’imposer aux entreprises en matière de respect des droits de l’Homme et de l’environnement tout au long de leur chaîne de valeur.

 

 

Anne Del Pozo

Elle collabore depuis près de 20 ans à différents magazines en qualité de journaliste. Elle y traite de sujets articulés essentiellement autour de la finance, des flottes automobiles, du voyage et du tourisme d'affaires ou encore des ressources humaines. Anne del Pozo participe également à la rédaction de nombreux témoignages clients et de newsletters d'entreprise.

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