Les 3 grands enjeux pour la Formation en 2025

Dans un contexte d’avancées technologiques accélérées, d’attentes croissantes des salariés et d’un marché du recrutement toujours plus compétitif, la formation professionnelle représente un enjeu stratégique pour les entreprises.

Selon le Guide des Salaires 2025 de Robert Half, 43 % des employeurs ont déjà intégré des programmes de formation auprès de leurs collaborateurs pour accroître la productivité des entreprises. Un chiffre qui pourrait atteindre 45 % en 2025.

Décryptage par Noëmie Cicurel, Directrice de la Formation et du développement pour Robert Half en Europe, des 3 grandes tendances qui marqueront la formation professionnelle pour 2025.

Micro-learning et hyperpersonnalisation : des formats flexibles pour répondre aux nouvelles attentes

Pour rester attractives, les entreprises doivent miser sur des formats innovants, courts et modulaires, qui s’adaptent aux attentes de chacun de leur collaborateur :

• Le micro-learning, ou « snacking pédagogique », propose des modules ciblés accessibles en distanciel, favorisant ainsi l’autonomie des salariés tout en optimisant leur temps de travail.
• L’hyperpersonnalisation, quant à elle, permet aux salariés de suivre des parcours sur mesure pour approfondir une expertise, explorer de nouvelles opportunités ou évoluer horizontalement.

« Une formation ciblée est une formation rentable pour l’entreprise, car elle répond directement aux besoins des collaborateurs sur leur employabilité, tout renforçant leur engagement et leur productivité », explique Noëmie Cicurel.

Renforcer la communication sur les plans de formations : un enjeu stratégique pour les entreprises

Une des clés pour libérer le potentiel des programmes de formation réside dans une meilleure communication.

Trop souvent, les entreprises échouent à valoriser leurs initiatives auprès des salariés, faute d’utiliser les bons canaux ou de présenter des formats engageants. Résultat : les programmes sont perçus comme obsolètes ou mal adaptés.

« Bien communiquer aux collaborateurs les possibilités de formations internes constitue un gros enjeu pour les Ressources Humaines qui ont tout intérêt à maximiser l’impact des dispositifs pour favoriser la rétention au sein de l’entreprise.Pour cela, il s’agira de proposer des formations claires, interactives, et de renforcer la sensibilisation aux outils comme le Compte Personnel de Formation (CPF), souvent mal compris », selon Noëmie Cicurel.

Préparer les compétences de demain : la formation, un investissement pour l’avenir

L’intelligence artificielle, l’automatisation et d’autres transformations technologiques bouleversent les besoins des entreprises. Investir dans des formations adaptées est essentiel pour anticiper ces évolutions.

Avec la montée de l’intelligence artificielle, les collaborateurs expriment un souhait urgent de formations pour comprendre et maîtriser ces technologies. Il est conseillé aux entreprises de mettre à jour leurs programmes de formation tous les six mois pour suivre les évolutions du marché et des nouvelles technologies, et ainsi maintenir leur pertinence.

« Le rôle de l’entreprise est d’accompagner ses collaborateurs dans l’acquisition de nouvelles compétences liées à l’IA, mais aussi optimiser sa productivité en répondant à la demande de formation sur ces technologies dont l’intégration est devenue indispensable », analyse Noëmie Cicurel.

Parmi les souhaits des professionnels français :

• 46 % des employés français souhaitent disposer de temps rémunéré pour suivre des formations externes, mais seulement 22 % des employeurs proposent cette option.

Les outils comme le CPF ou les plateformes de micro-learning (Headway, par exemple) permettent aux salariés de prendre en main leur développement.

Les 3 tendances de la formation identifiées s’appuient sur l’analyse des recruteurs de Robert Half, nourrie de leur expertise de terrain, ainsi que sur les enseignements du Guide des Salaires 2025.

Méthodologies de l’enquête Guide des Salaires 2025

• En juillet 2024, Robert Half a commandé une recherche auprès de 1 500 répondants français en utilisant une méthodologie de collecte de données en ligne.
• Les répondants représentent 500 employeurs et 1 000 employés travaillant dans les fonctions Finance, Ressources Humaines, Opérations / Administration et Technologie/Systèmes d’informations.
• Ils sont issus d’un échantillon de petites entreprises (500), de moyennes entreprises (500) et de grandes entreprises (500) des secteurs public et privé, dont entreprises cotées en bourse, à Paris et en Île-de-France (604) ainsi que dans le reste du pays (896).