Le voyage d’affaires, axe de développement stratégique pour les entreprises
Conscientes de la nécessité des déplacements professionnels pour assurer leur développement, en France comme à l’international, les entreprises poursuivent leurs investissements en la matière. Pour que cet engagement financier reste en adéquation avec leur volonté de maîtrise des coûts, elles revoient néanmoins leur stratégie de gestion liée à l’organisation des voyages d’affaires. Une démarche dans laquelle les prestataires de la place les accompagnent en faisant évoluer les offres et les tarifs « affaires ».
Toutes les meilleures technologies du monde ne remplaceront pas les relations humaines ! C’est la raison pour laquelle le voyage d’affaires reste stratégique pour les entreprises, notamment dans le cadre des relations clients. « D’ailleurs, de plus en plus d’entreprises considèrent le voyage d’affaires comme un investissement, précise Stéphane Birochau, directeur grands comptes Carlson Wagonlit Travel.
D’autant que depuis 2011, nous assistons à un redéploiement des activités des entreprises vers l’international, ce qui nécessite des déplacements professionnels. En revanche, les entreprises tendent davantage à limiter les déplacements intersites et à les remplacer par des visioconférences ».
Cette nécessité d’investissements dans les voyages d’affaires n’exempte pas les entreprises de limiter leurs dépenses en la matière. « La rationalisation des coûts liés aux déplacements professionnels passe par l’application des politiques voyages d’affaires et des tarifs négociés avec les prestataires », ajoute Stéphane Birochau.
Un marché qui s’adapte aux enjeux des entreprises
Face aux attentes actuelles des entreprises, les prestataires du voyage, transporteurs, hôteliers ou encore loueurs de voitures, s’adaptent : classes affaires, services business, tarifs négociés, applications mobiles, outils online, sont autant de nouvelles prestations notamment dédiées aux clients affaires. En termes de processus de réservation, le online prend ainsi l’ascendant sur le offline, désormais surtout dédié aux voyages complexes. « La valeur ajoutée de l’agent de voyage repose d’ailleurs et de plus en plus sur sa capacité à accompagner les entreprises dans l’organisation de ces voyages complexes », poursuit Stéphane Birochau. Par ailleurs, les travel managers, directeurs achats ou directeurs administratifs et financiers entendent également avoir une visibilité accrue sur l’ensemble de leurs dépenses. Ils ont, à cet effet, besoin que leurs prestataires de voyages leur fournissent des reporting détaillés et des données consolidées a posteriori mais également au moment de la réservation. « Les entreprises veulent ainsi disposer de systèmes d’alertes leur permettant de s’assurer que leurs collaborateurs suivent bien la politique voyage d’affaires de l’entreprise », précise Stéphane Birochau. Parmi les autres principales tendances qui marquent ce marché, force est de constater que, de plus en plus, les programmes Meetings & Events sont placés sous la responsabilité des travel managers et s’intègrent dans le cadre de la politique achat globale de l’entreprise. Par ailleurs, services et frais ancillaires sont également un coût sur lequel tendent à se pencher de plus en plus les travel managers. Enfin, la sécurité des collaborateurs en déplacement est actuellement l’une des préoccupations majeures des entreprises à laquelle les professionnels du voyage d’affaires tachent de répondre.
Par Anne DEL POZO