Le pacte de responsabilité : un enjeu de croissance et de confiance pour les entreprises
CroissancePlus se félicite que le Président de la République ait pris conscience de l’urgence de la situation économique et sociale. Il reconnaît que seules les entreprises peuvent créer des emplois dans la durée et il annonce une nouvelle étape pour accélérer ses propositions économiques.
Stanislas de Bentzmann, Président de CroissancePlus : « Le Président de la République a reconnu la chute des marges des entreprises en France, avec le taux le plus historiquement bas en 2012.
Cette prise de conscience était attendue car la restauration de nos marges est le gage de notre compétitivité, indispensable pour gagner des contrats, recruter de nouveaux collaborateurs et ainsi relancer un cycle positif de partage des fruits de la croissance dans notre pays ».
Le Président de la République a présenté quatre chantiers majeurs qui concernent les entreprises.
– Nous ne pouvons que souscrire à la simplification des obligations normatives, procédurières et administratives imposées aux entreprises. Les entrepreneurs rappellent que la suppression des effets de seuils et la simplification des instances représentatives du personnel (IRP) doivent constituer une priorité. La complexité et l’illisibilité du droit du travail constituent un frein puissant à l’embauche. Les entrepreneurs de CroissancePlus sont donc prêts à participer à la mission de Thierry Mandon et Guillaume Poitrinal à ce sujet.
– La volonté du Président de la République de donner plus de visibilité aux entrepreneurs en matière de fiscalité constitue une nouvelle annonce de bon sens économique. Les entrepreneurs de CroissancePlus participeront dans ce cadre aux Assises de la fiscalité, en témoignant des exigences qui s’imposent aux entreprises quotidiennement. La fiscalité doit permettre aux entreprises de prévoir des investissements, de créer des emplois et finalement, de favoriser la croissance. De plus, le partage des fruits de la croissance est l’un des combats historiques de CroissancePlus. Nous serons donc très attentifs à la réforme annoncée de l’actionnariat salarié et de l’intéressement.
– Le Président de la République a annoncé la fin des cotisations patronales pour la branche famille pour 2017, et nous saluons cette annonce. Le coût du financement de la protection sociale ne peut plus être supporté seulement par le travail. Néanmoins, les propos du Président de la République manquent de clarté : la suppression de ces cotisations remplacera-t-elle le CICE ? La poursuite du CICE est-elle compatible avec la fin des cotisations familiales ? Ou bien les 30 milliards d’euros de cette suppression se substitueront-ils aux 20 milliards d’euros du CICE ?
L’ensemble des acteurs politiques, économiques et sociaux savent que ces allègements ne sont pas un cadeau fait aux entrepreneurs mais bien un élément nécessaire à la compétitivité de nos entreprises.
– Enfin, nous nous interrogeons sur les annonces des contreparties très générales demandées par le Président de la République. Quels seront les objectifs chiffrés d’embauche ? Quelles obligations d’insertion des jeunes ? Comment recruter des seniors quand il n’y en a aucun dans certains secteurs d’activité ? Les négociations sur les rémunérations se substitueront-elles à ce qui existe déjà en matière d’obligation des entreprises ?
Il est impératif que les déclarations du Président de la République qui relèvent du bon sens économique et qui permettront de créer un pacte de confiance indispensable à la prospérité des entreprises ne soient pas entachées voire annihilées par des contreparties irréalistes et technocratiques.
Stanislas de Bentzmann : « Les entrepreneurs de CroissancePlus sont prêts à s’engager pour que la France regagne confiance, dynamisme, croissance et emploi. Ce ne sera possible que si les entreprises gagnent des parts de marché pour réussir à augmenter leurs marges, relancer les investissements, et recruter. Seul un écosystème favorable à l’entrepreneuriat permettra de créer de l’emploi : les emplois ne peuvent pas être créés par ordonnances ! Nous sommes donc prêts à participer à ce nouvel élan, mais la méthode des contreparties obligatoires et floues ne doit pas constituer un frein à notre volonté de faire réussir votre Pacte de Responsabilité. »