Un modèle de l’entreprise libérée
Deux questions à Marion Darrieutort, CEO d’Elan Edelman.
Quelles sont les spécificités de votre entreprise de conseil ?
Je pense que le modèle hiérarchique de l’entreprise n’a plus cours aujourd’hui et qu’il faut partir de la notion d’engagement. Mon modèle est inspiré de l’entreprise libérée. En effet, la moyenne d’âge de mes collaborateurs est de 28 ans et j’ai voulu comprendre quels étaient leur moteur et leurs leviers d’engagement et de fidélité, et ainsi adapter la structure à la génération Y. Cette génération est en quête de sens et il lui faut un modèle responsabilisant et non infantilisant. Bien entendu, il faut fixer un cadre commun qui consiste en peu de règles du jeu, mais les bonnes règles pour travailler ensemble et favoriser la performance en libérant l’initiative. Ce modèle repose sur l’altérité, la confiance et la bienveillance.
Comment avez-vous adapté votre entreprise de conseil à vos 140 collaborateurs ?
De nos jours, la flexibilité au travail est un enjeu important et il n’est pas nécessaire d’avoir un bureau fixe pour pouvoir bien travailler. Ici, mis à part le DAF, aucun des collaborateurs n’a un bureau fixe, ils peuvent aller, s’ils le souhaitent, en bibliothèque, sur nos terrasses spécialement aménagées, chez eux ou même dans un café… En termes de Well-Being, nous avons aménagé une salle de baby-foot afin de faire des pauses, une salle de détente et une salle de massage. Il y a aussi des groupes qui se retrouvent et qui vont courir une fois par semaine. Nous avons également investi dans le développement personnel (coaching individuel et d’équipe). Enfin, la considération de l’équilibre de vie et du parcours de chacun est importante pour nous, c’est pourquoi les étapes clés de chacun sont l’occasion de fêtes : anniversaires, mariages…
