Le Management de Transition : une réponse innovante aux enjeux de 2025 ?

Gestion de crise, management relais, restructuration : les aléas du contexte ambiant ont eu un impact direct sur le marché du management transition et sur les missions assignées aux managers. Dans cette nouvelle étude européenne, le cabinet Robert Walters Management de Transition présente les tendances marché et les perspectives à venir pour 2025.

67% des Managers de Transition ne souhaitent pas revenir à un CDI

Malgré le contexte d’instabilité, les professionnels ont été nombreux à se tourner vers la transition en 2024, l’envisageant comme une solution durable pour plus des 2/3 d’entre eux, qui ne souhaitent pas retourner à un contrat en CDI (+5pts vs 2023).

Toutefois, des disparités sont à noter en fonction des tranches d’âges : en effet, les managers de transition plus jeunes, ayant entre 35 et 39 ans, semblent moins attachés à leur statut. 67% d’entre eux déclarent envisager retourner à un CDI, contre seulement 24% des plus de 50 ans. Cette année, le management de transition a attiré de nouveaux entrants, de 40 à 49 ans majoritairement, rajeunissant cette catégorie de professionnels, généralement âgés de 50 à 59 ans, pour 53% d’entre eux.

« Depuis quelques temps, nous constatons un rajeunissement des managers de transition, plus particulièrement du côté des nouveaux entrants. C’est notamment le cas pour les fonctions IT et en Finance, avec l’arrivée de profils issus de cabinets de conseils, remarque Karina Sebti, Managing Director de Robert Walters Management de Transition. Ces profils, âgés de 35 à 40 ans, sont les plus opportunistes et se focalisent davantage sur l’intérêt des projets que le statut. Nombre d’entre eux ne souhaitent plus être dépendants des entreprises, mais plutôt acteurs des missions et défis qu’ils choisissent. Une tendance qui doit interroger les organisations sur leur capacité à accompagner et faire évoluer leurs collaborateurs : aujourd’hui, on ne présente plus des plans de carrière comme il y a quelques années ».

6 entreprises sur 10 pensent faire appel au Management de Transition en 2025

Si les managers sont plus nombreux, les besoins des entreprises augmentent également. En effet, en 2024, les missions majoritairement confiées aux managers de transition comprenaient du management relais (68%), de la gestion de crise (36%) et de la gestion de projet (27%).

Toutefois, les projets et besoins semblent évoluer pour l’année à venir : « Après une année d’incertitudes, les entreprises commencent à y voir un peu plus clair et peuvent désormais se réorganiser, relancer des projets mis en pause, revoir leurs stratégies, le tout en s’appuyant sur des données plus stables qu’il y a quelques mois », explique Karina Sebti.

Ainsi, pour 2025, les entreprises envisagent de faire appel au management de transition pour des missions de gestion du changement et de restructuration (44%), de transformation numérique et projets informatiques (25%), et pour des missions de gestion de crise et de redressement (25%). Toutefois, la tendance actuelle du côté des organisations est de chercher à se challenger en interne afin de trouver des solutions, avant de faire appel à un intermédiaire du recrutement.

Du côté des profils demandés, elles recherchent plus que jamais des profils ayant une expertise pointue, rares sur le marché, comme des Directeurs Financiers ayant une réelle expertise et expérience sur les sujets de transformation ou de LBO par exemple.

Des processus de recrutement rallongés, même en situation d’urgence

Si le management de transition est avant tout choisi pour la rapidité et l’impact immédiat des managers, les entreprises prennent plus de temps qu’auparavant pour prendre leur décision. 59% des entreprises interrogées déclarent ainsi qu’un mois s’écoule entre le brief et le lancement de la mission, tandis que 27% penchent davantage vers plus d’un mois de délai, quand la prise de décision se faisait en une semaine ou moins en 2023.

« Elles s’interrogent davantage et sont plus prudentes avant de choisir un manager de transition pour leur besoin. Lorsqu’elles s’engagent, il est fréquent que les entreprises décident de missions plus courtes, de 3 mois environ, pour les prolonger ensuite », note Karina Sebti. De leur côté, les managers de transition privilégient quant à eux les missions plus longues, pour plus de sécurité.

Au cours de l’année écoulée, plusieurs organisations ont d’abord cherché à mener leurs projets seules, et à faire appel au management de transition plus tardivement dans les process et les lancements de projets. « En cas d’équipe sous-staffée, cela a pu conduire parfois à un épuisement des collaborateurs en place, alerte Karina Sebti. Il est donc plus que nécessaire de rappeler aux organisations qu’une solution agile, experte et déployable immédiatement est à leur portée, avant d’en arriver à un point de non-retour, avec des équipes qui ne pourront pas conduire les projets à leur terme ».

Cette nécessité de renforcer les équipes fragilisées est corrélée à l’augmentation du nombre de missions de management relais : 68% des missions en 2024 vs 53% en 2023.


Méthodologie :
Les données indiquées dans cette étude s’appuient sur les rencontres de nos experts avec plus de 4 200 managers de transition et entreprises au cours des 12 derniers mois en France, ainsi que sur une enquête menée au cours du 1er trimestre 2025 auprès de plus de 600 entreprises et managers de transition.

La rédaction

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