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Le Brexit aura-t-il lieu ?

Le Brexit ne représente pas un simple choix politique binaire dont la pièce est tombée, par malchance, du mauvais côté. Son origine exprime l’exaspération d’une population âgée, inquiète devant la mondialisation et son courant d’immigration, et confrontée à une jeunesse cosmopolite qui embrasse la globalisation.
Au-delà des ressentiments indéniables qui restent ancrés dans la Seconde Guerre mondiale, le Brexit est l’expression aboutie d’une opposition entre les insiders et les outsiders de la mondialisation. Incidemment, il y a une corrélation sociologique entre les profils des votants en faveur du Brexit et les supporters, même indirects, de Trump.

Le problème, c’est que la mondialisation est un flux séminal. Partout, les frontières s’étiolent dans un monde digital dont les transports logiques glissent, comme une exosphère, autour du globe. Le commerce se liquéfie et les grands opérateurs digitaux agissent à distance, sans plus de protection frontalière physique.

Quelle sera alors l’issue du Brexit, au sujet duquel même les dirigeants anglais sont divisés ? Ce sera, plus que probablement, après un ajustement monétaire qui se traduit par une dépréciation de la livre sterling. Sera-ce un accord selon des standards suisses ou norvégiens ? Et quel sera le sort de la mobilité des personnes et des capitaux ? Sans oublier le solde, extrêmement important, de dépenses à payer par le Royaume-Uni à l’Union européenne pour un bénéfice très hasardeux, sachant que des entreprises importantes, et surtout dans le secteur financier (Frankfort espère créer 100.000 emplois suite à la délocalisation d’activités anglaises), quittent le territoire britannique.

Probablement que la réponse réside dans le bon sens et que, de mois en mois, et de débats confus en décisions obscures, le Brexit n’aura finalement pas lieu. Ou s’il a lieu sous l’angle politique, sa transmutation conduira à un état économique proche du statu quo.

Je formule cette intuition car le commerce n’est pas un jeu à somme nulle. C’est une somme d’échanges à prospérité croissante pour ses intervenants. Et cette constatation est un des rares postulats économiques sur lequel tous les économistes sont d’accord. Ce sont deux économistes, l’un écossais, et l’autre anglais, à savoir respectivement Smith et Ricardo, qui l’ont théorisé…

Par Bruno Colmant, Chef Economiste, Banque Degroof Petercam

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