Le Baromètre RH 2013 de Capgemini Consulting – Les Ressources Humaines à la traîne du digital : peur ou incompréhension ?
Capgemini Consulting, la marque de conseil en stratégie et transformation du groupe Capgemini, dévoile son Baromètre des Ressources Humaines 2013. Les résultats de cette année font état d’un démarrage réel de l’utilisation des outils digitaux pour la gestion des talents et le partage des connaissances au sein des entreprises. Mais cette évolution – qui prend souvent la forme « un outil pour un usage » – n’a pas encore réussi à transformer les habitudes de travail, ni à trouver une valeur et une efficacité durable pour les différentes parties prenantes.
En conséquence, les responsables des Ressources Humaines sont confrontés à de nombreux défis : frustration vis-à-vis des outils technologiques mis à disposition, retard dans l’utilisation des réseaux sociaux, ou encore difficulté à faire valoir le rôle stratégique qu’ils jouent dans la transformation de leur organisation.
Le Baromètre des Ressources Humaines de Capgemini Consulting tire trois enseignements de l’étude cette année :
Si la digitalisation de la gestion des Talents est une priorité… la plupart des organisations RH sont encore « Débutantes »
Les responsables RH indiquent quatre aires d’investissement stratégique pour 2013 : le développement du leadership, le recrutement et la fidélisation des talents (70% d’entre eux pointent ce sujet comme une source de préoccupation), la formation et le développement des talents, et la gestion prévisionnelle du personnel.
A partir du modèle de maturité digitale développé par Capgemini Consulting en collaboration avec le Massachusetts Institute of Technology (MIT), il apparaît que plus de 75% des organisations se situent à des niveaux « Beginners » ou « Conservative » (traditionnels et prudents) sur le plan de la digitalisation du processus de recrutement, au travers d’une utilisation des médias sociaux limitée, de quelques publicités postées sur des sites Internet, ou d’outils de recrutement en ligne rudimentaires intégrés au système RH : ainsi, seulement 6% des organisations interrogées utilisent le recrutement sur réseaux sociaux ainsi qu’une stratégie liée à leur marque employeur pour interagir sur le Web avec les candidats potentiels et renforcer leur marque.
La fonction RH trop rarement perçue comme levier stratégique
Plus de 90% des responsables RH sont convaincus que la fonction RH est aujourd’hui plus impactée qu’auparavant par les transformations engagées dans les entreprises, et qu’elle a bien un rôle clé dans la réussite de ces transformations.
Pour autant, du point de vue de ces mêmes responsables, 40% des organisations réprouvent complètement ou en partie le fait que les Ressources Humaines soient performantes à la fois comme fonction de support administratif, et comme réel partenaire business. C’est pourquoi les responsables RH interrogés qualifient en majorité (57%) l’allocation des rôles & responsabilités entre les Ressources Humaines et les autres entités de l’entreprise comme un processus seulement « en cours de développement »…
Des capacités IT jugées sous performantes
Près de 60% des organisations se sont dotées d’outils technologiques permettant d’utiliser de nouveaux canaux – comme les outils mobiles – mais 40% estiment que les solutions offertes sont insuffisantes. 50% des organisations constatent par exemple que leur solution ne supporte par leurs processus de bout en bout, qu’il n’y a pas assez de fonctions intégrées et qu’elle n’est pas capable d’améliorer l’expérience « employés » par le biais d’outils digitaux ou issus du Web 2.0.
L’insatisfaction de certains est reflétée par la volonté affirmée par près de 50% des organisations RH de changer leurs systèmes IT partiellement ou complètement.
Pour Stephan Paolini, Senior Vice President « People & Performance » chez Capgemini Consulting : « Les enseignements fournis par cette étude sont plutôt alarmants, tant le rôle à jouer par les RH est stratégique pour une transformation pérenne et efficace, au service d’ambitions business comprises et partagées…
Il est donc urgent pour les RH d’accélérer leur propre mutation, et d’actionner les leviers de décision et d’adoption à même de les replacer comme acteur majeur, voire central, tel un chef d’orchestre de l’accompagnement des transformations de leur entreprise ».