L’assurance santé collective, un facteur d’attractivité pour les entreprises

Pour se démarquer de la concurrence, les entreprises peuvent aller au-delà des garanties obligatoires des complémentaires de santé collective des salariés, en finançant leur couverture à plus de 50 % et en souscrivant des garanties et des services supplémentaires sur des soins mal remboursés ou sur de nouveaux soins de médecine douce ou de santé mentale.
Comment choisir la complémentaire santé la mieux adaptée à ses collaborateurs et à son activité et au meilleur tarif ? Telle est la problématique des entreprises qui souhaitent faire de l’assurance santé collective, un élément d’attractivité et de différenciation pour attirer ou fidéliser les talents.
« Les entreprises ont compris l’utilité sociale de l’assurance santé collective pour se démarquer de la concurrence surtout sur un marché du travail qui peut être tendu, en proposant une couverture renforcée à leurs salariés », indique Yves Haye, courtier en assurance collective des entreprises.
Certes, depuis l’Accord National Interprofessionnel (ANI) de 2016, toutes les entreprises ont l’obligation légale de souscrire une complémentaire santé collective pour l’ensemble de leurs salariés et de la financer au moins à hauteur de 50 %. Cette assurance santé de base, appelé panier de soins, doit prendre en charge un minimum de garanties comme le remboursement du ticket modérateur, de la totalité du forfait journalier hospitalier ou des frais dentaires à hauteur de 125 %…
Le financement à hauteur de plus de 50% des cotisations des salariés
Les entreprises sont également assujetties à leur convention collective ou à leurs accords de branche dont elles doivent adopter les planchers de couverture santé. Ces accords de branche imposent souvent des garanties plus avantageuses pour les collaborateurs que celles prévues par l’ANI.
« Ces garanties sont souvent supérieures au panier de soins comme le financement à plus de 50 % des cotisations des salariés ou la prise en charge des ayants droits, conjoints et enfants », explique Sylvain Girerd, directeur commercial des assurances collectives chez Axa France.
La totalité des entreprises adopte également un contrat dit « responsable », qui demande à l’employeur de suivre le cahier des charges fixé par décret sur les planchers et les plafonds de remboursement.
« Ce contrat présente des avantages fiscaux et sociaux pour les entreprises. Les cotisations sont notamment exonérées des charges sociales patronales et sont déductibles du bénéfice imposable de l’entreprise », précise Yves Haye.
Étudier le rapport garanties/tarifs en fonction de la démographie des salariés
Mais pour être plus attractifs que les autres, les employeurs peuvent aller au-delà des garanties prévues par leurs conventions collectives ou leurs accords de branche. Cela peut se traduire par un choix fort de financement jusqu’à 100 % des cotisations des collaborateurs. «Il n’est pas rare de voir des entreprises financer à hauteur de 90%», indique Yves Haye.
« Mais ils doivent, avant tout, étudier le rapport garanties/tarifs pour optimiser les cotisations en fonction de leurs activités et de la démographie de leurs salariés concernant leurs tranches d’âge, leur situation familiale… », expose Sylvain Girerd.
Les entreprises peuvent également décider de souscrire des garanties supplémentaires comme des forfaits complémentaires en dentaire ou en optique et prendre en charge les consultations de médecine douce (acuponcture, naturopathie…) ou de cure thermale.
« Renforcer la couverture des frais dentaires et optiques est une véritable stratégie d’attractivité des entreprises, car ces deux types de soins sont en général mal remboursés par les complémentaires santé de base », souligne Yves Haye.
Des services supplémentaires qui font la différence
Pour se démarquer davantage de la concurrence, les entreprises prennent de plus en plus en compte les services supplémentaires proposés par les assureurs. Elles peuvent proposer à leurs salariés des services d’accompagnement, comme la mise à disposition d’une aide-ménagère ou une garde d’enfant pendant une hospitalisation ou une maladie longue durée.
Pour Sylvain Girerd, « les téléconsultations médicales prennent également de l’importance et sont jugés très pratiques par les salariés nomades ou en télétravail ». La mise en place immédiate d’une ligne psychologique et l’envoie d’un psychologue sur place en cas de crise majeure, lors d’un suicide d’un salarié par exemple, peut aussi faire la différence.
« Un arrêt maladie de plus de trois mois sur deux est lié à un problème de santé mentale. Proposer un accompagnement spécifique aux collaborateurs sur ce sujet dans le cadre d’une couverture santé collective, est un réel atout pour les entreprises », ajoute Yanick Philippon, Membre du Comité Exécutif de Generali France, en charge de la protection sociale des entreprises.
Enfin, la qualité de service est l’un des principaux critères de satisfaction des salariés assurés qui apprécient en particulier la rapidité de remboursement de leurs frais de santé et la réactivité du service client pour leur faciliter les démarches, notamment à travers des outils digitaux de gestion de santé au quotidien.