L’art de l’efficacité à l’ère de la surabondance d’outils, de l’éclatement des potentiels et des restrictions budgétaires
Selon une récente étude Gartner, les budgets des directions marketing sont passés de 9,1% des revenus totaux de l’entreprise en 2023 à 7,7% en 2024. Sans parler de possibles hausses d’impôt et/ou de charges pour les sociétés. Cependant, les attentes et objectifs restent inchangés. Parallèlement, les organisations doivent s’adapter aux évolutions récentes telles que l’essor du freelancing, la digitalisation des tâches, les nouvelles attentes en matière d’équilibre vie pro/vie perso.
Des révolutions humaines qui impactent les organisations
Si certaines grandes entreprises ont beaucoup fait parler en mettant un terme au télétravail, cela ne signifie pas pour autant un retour au travail « à l’ancienne ». Car il y a un autre mouvement de fond, plus discret, mais qui impacte l’organisation des équipes quelle que soit leur taille, c’est la progression continue du freelancing. Ils étaient plus de 4 millions en 2023.
Si les travailleurs indépendants ont une compétence métier bien spécifique, des capacités d’adaptation très appréciées et une certaine souplesse, la réussite de leur mission dépend aussi de leur bonne intégration dans l’équipe. Seulement, un sourcing raté a un énorme impact sur le résultat final d’une mission. On ne parle pas seulement d’un mauvais recrutement, mais d’un mauvais choix de prestataire aussi.
Si la souplesse du statut freelance permet de mettre un terme plus rapidement à la mission que pour un contrat de travail classique, le travail non effectué ou les erreurs commises peuvent peser lourd. L’intégration d’une nouvelle compétence prend plusieurs semaines, voire plusieurs mois et mobilise plusieurs personnes.
Pour ne pas dépendre d’un partenaire ou d’un membre de l’équipe, digitaliser et centraliser les données permet de s’assurer de la continuité des projets en cas d’absence ponctuelle ou prolongée.
Et c’est sans compter le numéro d’équilibriste qui consiste à faire travailler ensemble mais pas au même moment différents services d’une même organisation, qui se croisent peu, voire pas du tout s’ils ne sont pas sur le même site. Une vraie gageure me direz-vous.
Le blues du manager
La coordination de ces multiples intervenants peut vite devenir un facteur de perte de temps, entre réunions inutiles, relances pour connaître l’avancement des tâches de chacun et autres allers-retours. Souvent attribué aux managers, ce rôle s’avère parfois ingrat, dévalorisant et contribue à la lassitude de ces derniers.
Selon un récent sondage Opinion Way pour Indeed, 91% des managers interrogés jugent la démotivation responsable de leurs arrêts maladie. L’automatisation des tâches fastidieuses et la fin des réunions à faible valeur ajoutée est une nécessité de plus en plus criante.
De nouveaux outils existent pour permettre à chacun de consacrer l’essentiel de son temps de travail à de la production utile et stratégique, alors profitez-en, saisissez cette opportunité.
Je t’aime moi non plus l’IA
De nouvelles technologies et services viennent presque tous les mois en chasser un autre, cela fait beaucoup de paramètres à gérer. Se pose dès lors la question de leur périmètre d’utilisation. Outil de production à part entière ou d’aide à la création ? Aussi avancées soient-elles – et elles avancent vite – on ne tirera pas le meilleur d’une IA sans intervention humaine derrière. D’abord pour bien la nourrir en données, mais aussi et surtout lui donner les meilleures instructions. Vous n’aurez jamais de réponse pertinente ou qualitative si vous ne rédigez pas de bons prompts.
Gardons à l’esprit que l’IA générative n’en est qu’à ses débuts. Pour qu’elle devienne véritablement utile dans chaque entreprise, il est essentiel de l’associer à des outils et solutions métier qui permettront non seulement de maximiser son potentiel, combler les imprécisions humaines pour nous aider à gagner en productivité, tout en favorisant son apprentissage et sa progression continue.
En somme, la contrainte budgétaire et l’évolution des modes de travail ne doivent pas être perçues comme des freins, mais comme des catalyseurs de changement. Les organisations ont l’opportunité de réinventer leurs pratiques, d’optimiser leurs ressources et de renforcer leur impact.
En adoptant une approche axée sur l’efficacité, la collaboration et l’innovation, elles peuvent non seulement surmonter les défis actuels, mais aussi se positionner en leaders dans un paysage en constante mutation.
Par Michael le Hoang et Thomas Stein – fondateurs de myFlow