La Gen Z continuerait de faire preuve d’engagement au travail

Les dirigeants peuvent inciter leurs jeunes salariés de la Gen Z à leur rester fidèles en mettant l’accent sur leurs opportunités de développement professionnel et leur rémunération.
Selon une enquête de Qualtrics, la plus jeune génération d’employés (les moins de 27 ans, aussi appelés la “Gen Z”) est à la fois l’une des plus épanouis, les plus motivées et les plus impliquées, mais aussi la moins fidèle à son entreprise. Alors qu’ils sont 72 % à se sentir épanouis au travail, seuls 54 % d’entre eux s’imaginent rester au moins 3 ans dans leur entreprise actuelle.
Ce pourcentage est de 13 points inférieur à celui de toutes les autres générations en France (67 %), et il montre que cette génération a des besoins différents par rapport à leurs aînés, qui se trouvent à un tout autre stade de leur vie professionnelle. Aux Etats-Unis l’écart est encore plus grand avec 20 points de différence.
Malgré la récente tendance à la « démission silencieuse », les employés de la génération Z sont ceux qui se sentent les plus engagés dans leur travail (64 %), alors que les baby-boomers sont ceux qui se sentent le moins engagés (50 %). Cette jeune génération rassemble également les employés qui seraient les plus enclins à promouvoir leur entreprise comme un lieu où il fait bon travailler (58 %). Seule la génération des Millenials fait mieux avec 61 %.
Étant donné que les membres de cette génération devraient être plus nombreux cette année que ceux du baby-boom en entreprise, les dirigeants doivent créer une expérience collaborateur tenant compte de besoins et d’attentes extrêmement variés.
« L’expérience collaborateur est importante pour tout le monde. Il convient de prêter autant d’attention à tous les professionnels, qu’il s’agisse de débutants ou de salariés expérimentés », déclare Benjamin Granger, Chief Workplace Psychologist chez Qualtrics. « Les taux d’engagement relativement faibles de la génération des baby-boomers suggèrent que les organisations ne répondent probablement pas à l’évolution des besoins de ces employés, qui accordent potentiellement davantage de valeur à la stabilité de leur poste actuel qu’à leur progression. »
Quelle que soit la génération, les employés sont plus susceptibles de rester fidèles à leur entreprise s’ils estiment qu’ils peuvent atteindre leurs objectifs et que leur salairecorrespond à leurs besoins. Néanmoins, les plus jeunes sont influencés par des facteurs qui leur sont propres, et sont révélateurs d’une toute nouvelle perspective.
Cette génération veut en effet être en mesure de remettre en question l’ordre établi. Il est également important pour eux de savoir comment signaler toute pratique contraire à l’éthique. Or, aucun de ces éléments n’est un facteur de rétention important pour les plus anciennes générations.
En outre, si les employés de la génération Z sont aussi engagés que le travailleur français moyen, leur implication est motivée par des critères uniques. Alors que les plus anciens se préoccupent de facteurs tels que la productivité et l’application de leurs compétences au travail, les membres de la nouvelle génération veulent trouver un équilibre entre vie privée et vie professionnelle, et sentir que leur bien-être compte pour leurs managers.
La Gen Z est la génération d’employés parvenant à trouver un équilibre entre vie privée et professionnelle (60%), ce qui n’est pas toujours évident lorsque l’on arrive sur le marché de l’emploi et que l’on doit s’adapter dans un environnement hybride ou distant.
Malgré ces défis, les Gen Z affichent un niveau de bien-être supérieur, en particulier en ce qui concerne leur énergie (60%) et leur épanouissement au travail (72%). Il est essentiel de promouvoir et soutenir cette recherche d’équilibre.
« En effet, les nouvelles générations d’employés ont des perspectives différentes quant au rôle du travail dans leurs vies », « Les dirigeants attentifs à leurs besoins et attentes peuvent emporter l’adhésion de leurs meilleurs talents, ceux qui sont prêts à se surpasser », explique Benjamin Granger.