L’échec annoncé de la révolution Digitale française ?
Pourquoi les PME industrielles, de transports, de tourismes, d’agroalimentaires, etc. considèrent encore qu’elles ne sont pas concernées par la transformation digitale ? Pourquoi aucune entreprise française du numérique n’est en mesure de concurrencer les géants américains qui sont en train de construire, à notre insu, le monde de demain ? Est-ce parce que, pour nous français, la révolution digitale consiste à continuer à faire ce que l’on fait en utilisant des nouveaux outils, en dématérialisant nos factures, en ouvrant un site de e-commerce ou encore en étant actif sur les réseaux sociaux ?
Si tel est le cas : c’est un échec annoncé !
Le Digital : la troisième révolution anthropologique majeure
L’information, et les comportements que son traitement induit, sont au cœur de ce qu’on appelle « Digital ».
Vers 4000 ans av. JC, nous sommes passés de la transmission orale à celle de l’écrit, ce qui a apporté une notion de temps à l’information, puis au XVIe siècle avec l’apparition de l’imprimerie, c’est la démocratisation de l’enseignement pour tous et l’arrivée des collèges.
Aujourd’hui, nous avons la chance et l’opportunité d’anticiper et d’agir sur la troisième rupture majeure de l’histoire. C’est tout notre rapport à l’information qui est en train de changer !
Il serait donc faux de croire que ce changement est simplement technologique – qui, en réalité, n’en est que son support et son vecteur !
Ramené au monde de l’entreprise, cela nous oblige immédiatement à prendre en compte la nature subversive de cette révolution, qui met en jeu notre survie économique.
Il est tout naturel pour une entreprise de vouloir capter au plus vite une partie de la valeur existante par la mise en place des nouvelles technologies, plutôt que de se positionner sur le long terme en repensant les processus de production, le management ou le lien social… Mais au stade d’avancement de cette révolution, on parle bien de survie !