L’ARSEG publie l’édition 2013 des Buzzy Ratios : Le coût du poste de travail augmente de 8,2 % en un an
Cette édition 2013 offre un nouveau cru d’indicateurs de l’Environnement de Travail qui témoigne notamment de l’impact croissant des taxes locatives, du coût de la restauration et de la maintenance sur les budgets des entreprises.
• Les charges liées au bâtiment représentent plus de la moitié des coûts globaux
Passé de 17 055 en 2012 à 18 580 euros par poste de travail cette année (déplacements et voyages compris), le coût global de l’environnement de travail connaît une hausse de 8,2%.
Cette augmentation est imputable notamment aux charges liées à l’immobilier qui représentent le premier poste de dépenses avec 44% du coût du poste de travail. Si l’on peut noter une certaine stabilité des loyers, la fiscalité immobilière a quant à elle fortement augmenté. Il s’avère qu’en Ile-de-France par exemple, le poste « taxes » a dépassé celui des charges d’exploitation du bâtiment pour la première fois. Cela s’explique, entre autres, par la hausse de près de 40% en un an de la Contribution Economique Territoriale (CET), ancienne taxe professionnelle.
Côté poste de travail, les surfaces allouées aux collaborateurs augmentent un peu, à 21,1 m² SUBL par poste installé (vs 20,6m2 en 2012) et un ratio d’occupation identique à celui de l’an passé : 89%. Le taux de postes de travail partagés continue quant à lui sa progression régulière pour atteindre aujourd’hui 11%.
• La maintenance technique augmente, le coût lié à l’électricité s’apprête à bondir
La sécurité/sûreté reste le poste le plus important parmi les charges d’exploitation du bâtiment (3,2% du total des budgets ET) et le coût de la maintenance technique dépasse cette année celui de l’électricité. La complexification du pilotage des bâtiments et le niveau attendu des techniciens en maintenance étant de plus en plus élevé, le coût de la main d’œuvre devrait lui aussi croître dans les années à venir.
Le coût de l’électricité pour les entreprises, qui a peu évolué par rapport à l’année dernière, devrait également connaître une nette augmentation dans les deux prochaines années. En effet, la majoration de 5% des tarifs réglementés enregistrés l’été dernier, qui se répètera en août 2014, n’a pas été prise en compte dans la dernière édition des Buzzy Ratios. De plus, une augmentation possible de la contribution au service public de l’électricité (CSPE) de l’ordre de 3 euros le mégawattheure (MWh) en janvier 2014, impactera le coût d’exploitation du bâtiment dès l’année prochaine, même si les entreprises continuent à faire des efforts en matière de réduction de consommation d’électricité.
• La restauration d’entreprise en augmentation
La restauration d’entreprise connaît un fort regain d’intérêt de la part des collaborateurs, avec un budget de 643 euros par poste en 2012, tendance asymptotique de la morosité économique, qui entraîne les occupants à privilégier les repas au RIE au détriment de sorties déjeuners plus onéreuses. Il sera intéressant de regarder l’année prochaine la répercussion de la prochaine hausse de TVA : sera-t-elle répartie équitablement entre une hausse des prix et une baisse des marges des entreprises ?
• Les déplacements d’affaires toujours à la diète, la bureautique progresse
2852 euros par poste de travail, c’est un coût en baisse de 11% enregistré par les Buzzy Ratios pour les déplacements et voyages. Ces derniers restent aujourd’hui importants pour les entreprises dans la première prise de contact avec le client mais ne sont plus primordiaux dans le suivi des dossiers. Les entreprises se donnent les moyens d’échanger autrement avec leurs clients.
La bureautique, comprenant les ordinateurs, représente aujourd’hui le deuxième poste de coût dans les fournitures de moyens et d’équipements avec 2110 euros dépensés par poste de travail en 2012.
A noter qu’à elles seules, les charges liées aux loyers, taxes, voyages/déplacements et à la bureautique représentent 70% du total.