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L’information entreprise, la clé pour optimiser la gestion de son poste client

Avoir le sentiment de jouer involontairement le banquier de ses clients lorsque les délais de paiement se rallongent à l’excès est un sentiment que bon nombre d’entreprises connaissent. Un mécanisme pernicieux qui consiste à reporter les difficultés de trésorerie d’une entreprise à une autre. Or, il s’agit-là d’une véritable problématique qui peut entraîner de graves conséquences, allant jusqu’au dépôt de bilan, pour les entreprises qui en sont les victimes.

Du mieux mais les retards demeurent

Même si la loi a remis de l’ordre dans les délais de paiement en France, le problème est encore loin d’être réglé. Certes, il y a du mieux dans ce domaine : fin 2016, les retards de règlements se situaient à 11,3 jours, un niveau historiquement bas jamais atteint en France, indique une étude publiée par Altares.

Cependant, si la Loi de Modernisation de l’Économie imposant un délai de paiement maximal de 60 jours à compter de l’émission de la facture était mieux respectée, la trésorerie nette libérée serait de 11 milliards d’euros, le transfert bénéficiant essentiellement aux PME et aux ETI, les deux catégories principalement touchées par les retards de paiement. En effet, moins d’une grande entreprise sur deux paie ses fournisseurs dans les délais, et 32 % des entreprises françaises, toutes tailles confondues, doivent faire face aux conséquences de factures réglées tardivement. L’Administration n’est pas en reste : plus de 40 % des PME et des TPE sont payées au-delà de 60 jours lorsqu’elles travaillent pour l’État…

Quelles conséquences ?

Comme l’indique le rapport annuel de l’Observatoire des délais de paiement 2016 de la Banque de France, « les retards de paiement représentent un risque potentiel pour l’ensemble de l’économie française ». Le délai moyen de règlement fournisseur pour 2016 s’établissait à 50 jours contre 71 jours en 1994, c’est dire le chemin parcouru. Mais ce n’est pas encore suffisant.

En résumé, encore trop d’entreprises françaises sont confrontées à des problèmes de trésorerie et doivent recourir à des financements bancaires à court terme parce qu’elles sont payées avec beaucoup de retard. Une spirale infernale dont il est difficile de se sortir avec un risque accru de transmission des difficultés de trésorerie entre entreprises, consécutives à des retards de paiement qui s’enchaînent.

Certes, il existe des solutions de financement court terme du poste clients, tels que l’affacturage, l’escompte, le Dailly ou encore le crédit de trésorerie. Mais toutes ces solutions ont un coût plus ou moins important venant rogner les marges de l’entreprise. Sans compter le fait que les mauvais payeurs ont tendance à le rester longtemps, surtout lorsqu’ils sont eux-mêmes victimes de retards de paiement.

La prévention d’abord

Le vieil adage selon lequel il vaut mieux prévenir que guérir s’applique parfaitement en matière de trésorerie et de gestion du poste clients. Ainsi, avant d’engager des relations commerciales avec une nouvelle entreprise cliente, le fait de connaître les délais de paiement qu’elle pratique généralement est un réel avantage. S’ils sont raisonnables, les feux sont au vert et il sera possible d’aller plus loin dans une transaction en toute sérénité.

En revanche, si l’entreprise ciblée a pris la mauvaise habitude de payer ses fournisseurs avec beaucoup de retard, mieux vaut prendre des précautions. Par exemple, en sollicitant des acomptes et en réagissant immédiatement au premier retard de paiement. Mais éviter ce piège n’est pas simple, d’autant qu’un futur prospect peut promettre de régler très rapidement, tout en sachant qu’il n’en fera rien lorsque viendra le moment de s’acquitter de sa facture…

Comment connaître les délais de paiement ?

Des spécialistes de l’information sur les entreprises permettent aujourd’hui de vérifier la solvabilité de ses clients et partenaires. C’est le cas de Manageo, qui dispose notamment de tous les documents officiels déposés par les 4 millions d’entreprises françaises inscrites au Registre National du Commerce et des Sociétés, et propose d’accéder en ligne à des indicateurs clés, tels que les délais de paiement mais aussi les résultats et la santé financière. Manageo va même très loin dans le niveau d’analyse, en indiquant le comportement de paiement d’un futur partenaire : comment l’entreprise paye ses fournisseurs, quel est son niveau de solvabilité immédiate, à quel niveau se situe le risque encouru lorsque l’on travaille avec elle… Grâce à des licences exclusives, un score permet de visualiser de manière fine et précise la santé financière de toutes les entreprises, y compris celles qui préfèrent conserver leurs bilans confidentiels.

Pour mettre à disposition autant de données, il faut non seulement obtenir les informations légales résultant de l’obligation de dépôt des comptes annuels et d’autres sources officielles telles que l’Insee ou le Bodacc par exemple, mais aussi accumuler bien d’autres données. Grâce aux algorithmes développés, il est possible ainsi de travailler sur les fameuses Big Data, c’est-à-dire les innombrables informations présentes sur le web. Cette « data digitale » vient ainsi compléter la masse d’informations disponibles sur chaque entreprise. Une masse qui doit ensuite être analysée de manière experte par des spécialistes qui vont compiler ces données et enquêter auprès des banques, des clients et des fournisseurs.

Ce type de solution remplit ainsi de multiples fonctions. Il peut être un outil d’aide à la décision, afin de permettre au dirigeant de choisir ou non de travailler avec une entreprise en particulier. À l’inverse, il va permettre aux services commerciaux de repérer les entreprises vertueuses qu’il serait intéressant de compter parmi ses clients. Le dirigeant qui envisage un rachat ou une opération de croissance externe pourra quant à lui plus facilement déceler des opportunités en toute connaissance de cause.

Bref, l’information à valeur ajoutée sur les entreprises, rendue encore plus efficace par les technologies du Big Data et de l’intelligence artificielle, est devenue aujourd’hui un atout stratégique pour ceux qui ont choisi d’en faire bon usage.

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