Flex office, télétravail, bureau… : Les femmes plus exigeantes que les hommes
L’institut CSA Research a interrogé, pour le compte de Parella – conseil en immobilier d’entreprise intervenant exclusivement auprès des entreprises utilisatrices d’immobilier professionnel – 500 salariés d’entreprises de plus de 50 personnes en France, dont 287 femmes, sur l’évolution de leurs modes et espaces de travail.
L’étude montre un niveau d’exigence plus élevé de la part des femmes et des priorités différentes.
Loin d’être anecdotiques, elles sont à prendre en compte car l’espace de travail est un levier plus fort de rétention des talents féminins. Il joue un rôle dans l’envie de rester dans leur entreprise pour 31 % des femmes alors que les hommes y sont attentifs à 26 %.
D’une façon générale, les femmes ont un avis plus tranché sur leurs espaces de travail actuels. Elles sont moins nombreuses que leurs collègues masculins à juger leurs locaux adaptés :
- aux nouveaux modes de travail (64 %, 77 % des hommes)
- aux normes environnementales (70 %, 75 % des hommes)
- et, dans une moindre mesure, à l’image de l’entreprise (28 %, 32 % des hommes)
Les femmes favorables à plus de flexibilité et de travail à distance
Les femmes ont un usage différent du télétravail et des espaces de travail. Leur venue au bureau ne repose pas exactement sur les mêmes motivations que les hommes :
- elles y viennent davantage pour le lien social pour la plupart d’entre elles (72 %) contre 65 % des hommes
- et moins pour la restauration (6 %), 16 % pour les hommes.
Moins nombreuses (66 %) que les hommes (77 %) dans les entreprises autorisant le télétravail, elles sont en revanche plus nombreuses à y avoir recours autant que possible : 46 % et 36 % des hommes. Un comportement dans lequel on décrypte le besoin de flexibilité pour gérer des obligations familiales plus lourdes.
Elles sont aussi plus tentées que les hommes par la semaine de 4 jours. 78 % y sont favorables, loin devant les hommes qui sont séduits à 66 %. Un tiers d’entre elles (33 %) apprécieraient également le 100 % télétravail, contre 27 % chez les hommes.
Les femmes apprécient globalement moins le flex office que les hommes (70 % contre 76 %). On note cependant qu’elles sont plus tranchées dans leur avis puisqu’elles sont 34 % à le voir comme une très bonne chose contre 26 % chez les hommes.
Un pragmatisme et une attention aux sujets opérationnels qu’on retrouve dans l’enjeu prioritaire perçu dans la mise en place du travail hybride. Les outils remportent 44 % de leurs suffrages contre 36 % chez les hommes.
Les femmes veulent un espace de travail plus spacieux et confortable
Les femmes se montrent moins satisfaites que les hommes en ce qui concerne la surface de travail :
- 26 % sont très satisfaites, 37 % d’hommes très satisfaits.
- 39 % la jugent insuffisante, contre 26 % des hommes.
Dans la même optique, elles accordent plus d’importance à la surface par collaborateur : 33 % (26 % chez les hommes).
Quant au confort, seules 20 % des femmes se montrent très satisfaites, alors que 32 % des hommes le sont. Elles sont aussi plus sensibles aux équipements et mobiliers (34 % contre 29 % des hommes).
Concernant la localisation de l’entreprise, 36 % des femmes sont très satisfaites, tandis qu’elle convient à 40 % des hommes.
Elles sont plus nombreuses que les hommes à percevoir le besoin pour leur entreprise d’investir dans les dimensions écoresponsables (77 %, 72 % des hommes) et dans QVT des espaces de travail (84 %, 77 % des hommes).
Les femmes souhaitent plus de services
Au sein de leurs entreprises, les femmes ont moins accès à certains services alors qu’elles en sont plus demandeuses. C’est le cas des activités sportives par exemple. 37 % seulement en bénéficient (51 % des hommes) et, 53 % y auraient recours si elles en disposaient (38 % des hommes).
De la même façon, 23 % seulement disposent d’un service de santé mentale dans leur entreprise (32 % des hommes), et 60 % y auraient recours si elles en disposaient (37 % des hommes).