Fatigue, surcharge, dispersion : 4 règles pour éviter l’infobésité au travail
Le travail hybride, plébiscité pour sa flexibilité, a transformé nos manières de collaborer. Mais cette nouvelle liberté s’accompagne d’un effet secondaire largement sous-estimé : la surcharge informationnelle. Une enquête de la Fondation Jean-Jaurès révèle que 42 % des cadres souffrent de fatigue numérique. Bilan ? De l’anxiété, une difficulté à prioriser, un sentiment de dispersion et in fine, une perte d’efficacité collective. Cette nouvelle forme de pénibilité est un enjeu silencieux, mais majeur, pour la qualité de vie au travail.
Télétravail : la liberté numérique a un prix
Mails, visios, messageries instantanées, WhatsApp, notifications… Chaque outil a son utilité, mais leur accumulation alimente une culture implicite de l’urgence. Résultat : des journées hachées, une concentration affaiblie et une pression constante à répondre en temps réel.
Selon une étude menée par l’ObSoCo, la Fondation Jean-Jaurès et Arte, publiée en décembre 2024 :
- 42 % des cadres souffrent de fatigue numérique
- 33 % se sentent débordés
- 22 % peinent à prioriser
- Près d’un actif sur deux a le sentiment de devoir rester constamment disponible
En parallèle, 29 % des salariés français se déclarent insatisfaits de leur qualité de vie au travail.
La promesse des communications unifiées
Pour Ed Smit, Managing Director de Dstny France Entreprises, la réponse n’est pas d’ajouter un énième outil, mais de repenser l’ensemble. “Le problème, ce n’est pas le digital, mais la façon dont il est pensé. Trop souvent, on empile sans structurer”.
C’est tout l’intérêt des solutions UCaaS (Unified Communications as a Service) proposées par Dstny. Elles permettent de regrouper dans une seule interface les canaux essentiels (téléphonie, chat, visio, messagerie), synchronisés avec les agendas et les statuts de présence : on évite ainsi les appels inutiles, on réduit les interruptions, et on clarifie les échanges.
Un exemple emblématique ? Dans le secteur automobile, une chaîne de garagistes a intégré une solution UCaaS. “Les clients ne savaient plus à quel conseiller ils avaient parlé ; les équipes perdaient de longues minutes à tenter de retrouver la bonne personne”, explique Ed Smit. En implémentant une solution UCaaS qui redirige immédiatement sur le contact adéquat, on a observé une meilleure traçabilité commerciale, une baisse de 15 % de la charge de travail en interne, et une nette augmentation de la satisfaction client”.
Une réponse pragmatique et efficace, sans surenchère technologique.
Construire une grammaire numérique commune
Mais la technologie ne suffit pas. “Un bon système de communication, c’est d’abord un cadre”, rappelle Ed Smit. Il s’agit de construire une grammaire numérique commune partagée dès l’onboarding, au même titre qu’une charte managériale.
Et dans cette hygiène des communications, toute l’organisation joue un rôle structurant : RH, DSI, managers… Expliquer les bons usages numériques et responsabiliser réduit la fatigue et la dispersion. Et cela passe par des astuces simples ! “Au sein même de notre entreprise, nous avons défini un canal par fonction : chat pour les échanges rapides, email pour les réponses structurées non urgentes, visio pour les sujets complexes, WhatsApp uniquement pour les urgences.”
Enfin pour Ed Smit, la fatigue numérique ne vient pas uniquement de la quantité d’informations, mais de leur pertinence. Comme le souligne l’étude, un mail sur deux ne concerne pas directement son destinataire, et 37 % des actifs jettent parfois leurs mails sans les lire. “C’est aussi à chacun de se questionner sur l’utilité de mettre tout le monde en copie, ou de veiller à fournir des informations suffisamment complètes pour éviter les aller-retours chronophages”, conseille-t-il.
Redonner du pouvoir d’action aux équipes
Dstny France Entreprises s’adresse en priorité aux PME et ETI de plus de 200 salariés, confrontées aux mêmes défis que les grandes structures, mais avec moins de ressources. Elle y voit son cœur de mission : proposer des solutions accessibles et configurables, pour soulager le flux informationnel. “Ce n’est pas au collaborateur de s’adapter à quinze outils ; c’est à l’organisation de penser un environnement numérique cohérent et fluide”, explique Ed Smit. Le gain ? Moins de stress, plus de clarté. Une qualité de vie au travail renforcée, et un signal positif envoyé aux talents, de plus en plus attentifs à la santé numérique et à la fluidité du quotidien.
“Nous ne prétendons pas tout résoudre. Mais si on peut déjà faire baisser un peu la pression, c’est un bon début. Et ça redonne du pouvoir d’action aux équipes”, conclut Ed Smit.
Et demain ? Dstny travaille à intégrer des assistants digitaux basés sur l’IA, capables de trier, prioriser et planifier certaines tâches. Avec la même philosophie : alléger la charge mentale, sans jamais se substituer à l’humain !
En conclusion : 4 règles simples pour reprendre le contrôle sur la digital workplace
- Moins d’outils, plus d’impact : tous les canaux essentiels (téléphonie, chat, visio, messagerie) réunis dans une interface unique, synchronisée aux agendas.
- Une règle d’usage par canal : chat = sujet rapide, mail = structuré, visio = complexe. Et WhatsApp uniquement pour les urgences.
- Pas de clarté, pas d’efficacité : un mail sur deux est inutile. Mieux vaut moins de messages… mais plus pertinents, et plus clairs.
- Créer une culture de l’hygiène numérique : structurer les usages, former, responsabiliser. Dès l’onboarding.