Face au contexte économique, les industriels ont besoin de contacts et de solutions de proximité pour leurs projets de transformation

La résilience des industriels est forte. L’envie d’avancer est bel et bien présente malgré le moral annoncé en berne des dirigeants. Reste à leur faciliter les prises de contact et à mettre des solutions concrètes à leur portée. Une démarche gagnante comme nous le constatons sur le salon BE 5.0 Industries du Futur année après année.

Les nuages continuent de s’amonceler au-dessus de la tête des industriels. Le dernier rapport publié par l’Insee, fin octobre 2024, note la plus forte baisse mensuelle de l’état d’esprit des industriels depuis novembre 2008. Quand ils s’expriment sur le contexte économique, les dirigeants de l’industrie parlent rapidement de « déprime automnale », de « perte de confiance » ou encore de « dégradation du climat des affaires ». Les récentes actualités alimentent cette conviction que la situation est de plus en plus intenable.

C’est par exemple ce que l’on retient d’annonces de suspensions de projets d’investissement comme celle d’ERAMET le 24 octobre qui stoppe le recyclage de batteries prévu à Dunkerque ; ou encore d’études comme celle publiée le 22 octobre par la DGE confirmant le recul de ventes chez les équipementiers automobiles et l’augmentation du nombre d’emplois menacés.

Mais s’en tenir à ces constats reviendrait à ne pas prendre en compte la capacité de rebond de nos PME-PMI et ETI. Depuis maintenant 8 ans que le salon BE 5.0 Industries du Futur a été créé et se tient à Mulhouse, nous constatons une très forte et très pérenne volonté d’avancer chez les industriels, envers et contre tous les défis qui se dressent devant eux. Après avoir absorbé le Covid, le déclenchement de la guerre en Ukraine, le retour de l’inflation, les appels à plus de sobriété énergétique et de décarbonation, etc., ils sont toujours là, debout et surtout prêts à agir.

Soutenir les prises de contacts Business

Plus que jamais, les enjeux des grandes transitions – numérique, écologique, économique, sociétale – les animent et les transforment. S’il y a 10 ans, beaucoup encore étudiaient la question, aujourd’hui, ils veulent quasiment tous passer à l’action. Par leur présence chaque année au salon et leurs retours, nos visiteurs confirment cette recherche de bonnes pratiques et de contacts Business immédiatement opérationnels.

Les rendez-vous d’affaires font le plein avec près de 500 rencontres B2B organisées pendant deux jours. En 2023, 89% des visiteurs estimaient avoir noué des contacts intéressants pour leur développement. 83% prévoient de revenir l’année suivante. Côté exposants, 92% se déclaraient satisfaits des contacts et de l’efficacité logistique.

Ajuster la gestion des transitions à l’heure de l’IA

Leurs attentes en 2024 ? Comprendre ce que l’IA peut apporter à leur(s) activité(s) industrielle(s) et surtout savoir comment concrètement la mettre en œuvre. Ils sont conscients qu’elle peut les aider à relever les défis de la décarbonation et de la prévention des cyberattaques par exemple. Des sujets qui seront décryptés lors des conférences et sur lesquels les exposants proposent des solutions de proximité et prêtes à être déployées pour passer de l’idée à l’action.

Relever le défi des compétences

Autre sujet de tension sur lequel ils sont en recherche active de solutions : les compétences. Afin de soutenir leurs besoins de recrutement et de contribuer au développement de collaborations avec les acteurs de la formation, nous avons réuni une vingtaine d’offreurs de compétences qui, pour la plupart, étaient déjà là en 2023.

Par exemple, Alsace tech, association regroupant 14 grandes écoles d’Alsace, réunit sur son stand plusieurs écoles d’ingénieurs présentes dans le Grand Est : le CESI, l’EM Strasbourg, l’Ensisa, Telecom Physique Strasbourg, l’ICAM Strasbourg Europe et l’INSA Strasbourg. L’Université de Franche-Comté vient présenter avec le SeFoC’Al des services de formation continue et d’alternance dans des domaines tels que l’industrie, l’informatique, l’hydrogène et l’énergie.

L’Université de Strasbourg et son SFC (Service de Formation Continue) dévoile ses offres dans le domaine de l’industrie (LEAN management 4.0, Automatisme et Informatique industrielle 4.0, référent amélioration continue, etc.) et de l’informatique (analyse de données, Data Science, Deep Learning, etc.). L’IUT de Nord Franche-Comté met en avant ses BUT dans le domaine du génie électrique et de l’informatique industrielle, des mesures physiques, du génie civil, etc., et un ensemble de licences professionnelles.

Nos industriels sont challengés en permanence et doivent sans cesse prendre en compte les nouvelles contraintes pour ajuster leurs projets et les moyens mobilisés. Les 26 et 27 novembre prochains, grâce aux rencontres et contacts pris, ils disposeront de nouveaux leviers pour réussir leurs projets et surmonter les défis du contexte économique actuel.

Par Laurent Grain, directeur général de Parc Expo Mulhouse

 

 

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