Etude OpinionWay Banque Palatine – La fiscalité jugée défavorable par la très grande majorité des dirigeants PME-ETI
La Banque Palatine, banque des moyennes entreprises et des ETI au sein du Groupe BPCE, présente les résultats de son 31e Observatoire Banque Palatine des PME-ETI (CA de 15 à 500 millions d) réalisé auprès de 306 dirigeants par OpinionWay en partenariat avec Challenges et i>TELE.
Question d’actualité : la fiscalité
Une fiscalité de plus en plus lourde pour les PME-ETI
Pour 90 % des dirigeants de PME-ETI, l’environnement fiscal français est défavorable aux entreprises.
50 % le jugent très défavorable.
71 % estiment que la pression fiscale sur leur entreprise augmente.
Une administration fiscale jugée trop sévère et peu équitable
Globalement, les dirigeants de PME-ETI ont une image assez négative de la fiscalité. 77 % l’estiment injuste. Seuls 23 % la trouvent juste et ils ne sont que 18 % à la trouver suffisamment stable.
Seuls 19 % des entrepreneurs estiment que l’administration fiscale conseille et oriente les entreprises, 25 % qu’elle prend en compte les spécificités sectorielles et 29 % quelle est ouverte au dialogue.
51 % sont favorables à ce que le taux d’imposition sur les sociétés soit indexé sur le chiffre d’affaires.
Des crédits dimpôt qui séduisent une partie des PME-ETI, mais qui soulèvent des questions en matière de contrôle fiscal
Parmi les aides de l’Etat, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) est le plus plébiscité : 47% des PME-ETI y ont eu recours ou prévoient d’y recourir (25% l’ont déjà sollicité et 22% envisagent de le faire). Pour l’année 2013, l’intérêt pour ce crédit (recours ou prévision) est plus fort auprès des industriels (59%) et des entreprises ayant réalisé, en 2012, un chiffre d’affaires de 50 à 100 millions deuros (66%).
Le Crédit dImpôt Recherche (CIR) a été utilisé par 15% des PME-ETI en 2013 et 6% envisagent d’y avoir recours à l’avenir.
Néanmoins, les dirigeants de PME-ETI sont partagés sur le lien entre crédit dimpôt et probabilité de contrôle fiscal. 45 % estiment que le recours à ces aides augmente le risque d’un contrôle fiscal (contre 54 % qui pensent que ce n’est pas le cas).
Niveaux de confiance
La confiance des dirigeants pour leur activité reste stable à 70 % (+ 1 pt) mais atteint son plus haut point depuis le début de l’année 2013.
Arrivant en fin d’année, les patrons ont une vision plus précise de leurs résultats 2013 : 62 % pensent atteindre les objectifs qu’ils sétaient fixés en début d’année (un chiffre en baisse pour cette vague -5pts, mais qui reste relativement élevé).
La confiance en l’économie mondiale confirme la reprise constatée en septembre et se stabilise à 49 % (- 2 pts). Pour l’économie française, le niveau repart à la baisse (21 %, – 4 pts).
L’international : des PME-ETI françaises encore trop peu présentes
41 % seulement des PME-ETI réalisent une partie de leur chiffre d’affaires à l’export.
Pour 59 % de celles-ci, leur activité à l’étranger représente moins de 25 % de leur chiffre daffaires.
Seule une minorité des PME-ETI réalise la majeure partie de leur activité à l’international.
Emploi et priorités stratégiques
Emploi : une situation qui ne s’améliore pas, voire qui se dégrade
Sur les 6 prochains mois, 75 % des dirigeants pensent maintenir leurs effectifs. Le nombre de PME-ETI qui prévoient de recruter diminue en novembre (9 %, -4 points). 16 % des entreprises envisagent de diminuer leur effectif. Le solde de l’emploi salarié est donc toujours négatif.
La stratégie commerciale, encore et toujours le 1er vecteur d’amélioration de la performance
Pour 87 % des dirigeants de PME-ETI, la stratégie commerciale reste le premier levier pour améliorer la performance des entreprises. L’importance accordée au niveau des investissements ( + 9 pts) et aux nouvelles technologies (+ 7 pts) progresse par rapport à septembre 2013.
Pour Pierre-Yves Dréan, président du directoire de la Banque Palatine : « Les dirigeants de PME-ETI sont visiblement sans aucune illusion sur la fiscalité. Elle est jugée instable et injuste. Même les dispositifs de crédit dimpôt, qui pourraient être accueillis favorablement par les entreprises, peinent à convaincre. Cest d’autant plus regrettable que la confiance des chefs d’entreprise pour leur activité atteint en novembre son plus haut niveau de l’année 2013.»
Pour Charles-Henri d’Auvigny, directeur général délégué dOpinionWay : « Les dirigeants des PME-ETI font un constat sans appel, la pression fiscale a augmenté pour eux et cela malgré les dispositifs proposés par le gourvernement comme le CICE. 47% d’entre eux considèrent que recourir à ces crédits d’impôt est un bon moyen de se retrouver avec un contrôle fiscal. Les chefs dentreprise réclament de la stabilité dans les mesures gouvernementales. L’épisode de lEBE a marqué les esprits. »
A propos de lObservatoire Banque Palatine des PME/ETI
Étude quantitative réalisée auprès d’un échantillon de 306 dirigeants d’entreprises (PDG, DG, DAF,
) dont le chiffre daffaires est compris entre 15 et 500 millions d’euros, entre le 29 octobre et le 8 novembre 2013. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement en termes de secteurs d’activité et de chiffre d’affaires. Mode d’interrogation : L’échantillon a été interrogé par téléphone sur système CATI. Toute publication totale ou partielle doit impérativement rappeler la méthodologie et utiliser la mention complète suivante «Observatoire PME/ETI Opinion Way/Banque Palatine pour i>TELE-Challenges ».