Maxime Holder, Boulangeries Paul – Visionnaire et audacieux

Un proverbe anglais dit que l’on ne peut pas aller sur la lune sans connaître la terre. Sans aucun doute le parcours d’entrepreneur de Maxime Holder, président directeur général des Boulangeries Paul, démontre qu’il connait aussi bien les rouages de son propre pays que ceux de l’international.
Parcours d’un entrepreneur passionné…

Boulangeries Paul – Maxime Holder, Président Directeur Général

Quelles sont les clés pour réussir à se développer tant à l’interne qu’à l’international ?
Aujourd’hui, les entreprises qui réussissent sont celles qui ont une idée originelle, celle du président fondateur, et qui veulent la partager. Mais ces entreprises doivent éga­lement avoir un objectif très précis. C’est le cas d’Apple, de Mac Donald… Apple survivra à Steve Jobs, s’agissant d’une entreprise qui a une âme. En ce qui concerne Paul, au-delà d’être boulanger, sa mission depuis cinq générations, est de nourrir les hommes quelle que soit leur condition. Et cette mission est inscrite dans les gènes de Paul et sera reprise par des générations de collaborateurs.

Les Boulangeries Paul sont implantées dans 27 pays, le développement international est-il essentiel pour faire grandir une entreprise ?
Le développement international de Paul, nous l’avons vécu de l’opportunisme à l’opportunité. En effet, Paul a commencé à se développer selon les circonstances au Japon, puis au Maroc. Nous avons ensuite construit une stratégie en profitant  du fait que Paul a une très belle image de savoir-faire et de reconnaissance à l’étranger. Cependant, le développement d’une franchise à l’étranger nécessite un suivi quotidien. De ce fait, nous avons décidé de structurer de façon cohérente cinq bases. À l’intérieur de ces cinq zones*, dont les deux dernières sont en cours d’élaboration, il y a des équipes opérationnelles tant en franchise que dans nos propres magasins. Si une PME française veut se développer à l’étranger, elle doit nécessairement avoir une base à l’étranger. Il faut préparer nos PME à attaquer le marché international et ne pas hésiter à jouer l’expatriation pendant quelques années.

Quel est aujourd’hui votre challenge personnel dans les dix prochaines années ? Est-ce le marché français ou l’export ?
La France est le berceau de Paul. Il y a actuel­lement 350 points de vente en France et nous continuons à ouvrir 15 points de vente par an. L’international est la continuité du succès français. Cependant, je pense que Paul peut continuer à se développer à l’international. Actuellement, mon pari est de réussir aussi bien que les Américains. Paul est la seule entreprise française dans la restauration à avoir une activité à l’international, les autres entreprises dans la restauration étant américaines.

Par Linda Ducret

*Cinq zones :

– Europe

– Singapour

– Washington

– Inde

– Hong-kong