Assurance risques cyber : une urgence pour les PME et les ETI
Bercy a récemment annoncé le lancement d’une consultation nationale sur l’assurance des risques cyber. En effet, cette initiative chantier paraît indispensable car seules une minorité des ETI et des PME ont un contrat d’assurance qui couvre le cyber-risque, alors même que le nombre de cyberattaques par rançongiciels explose.
En effet, au premier trimestre 2021, le nombre de cyberattaques de Ransomwares connues, à travers le monde, représentait le tiers de celui de 2020. En France, la plateforme cybermalveillance.gouv.fr a reçu 228 demandes d’assistances en janvier 2021, puis 288 en février, et 235 en mars, sachant que la barre des 200 demandes par mois a été franchie en novembre dernier…
Il est donc aujourd’hui stratégique, tant pour les ETI que les PME, de prévoir une protection afin de se protéger des conséquences des cyber attaques :
- Arrêt d’activité – perte d’exploitation
- Dommages directs aux biens de l’entreprise, matériels et immatériels
- Réclamations des tiers : risque d’attaques en responsabilité civile
- Frais supplémentaires : gestion de crise, reconstitution des données…
- Atteinte à l’image et réputation
Certaines attaques sont d’une telle ampleur qu’elles peuvent parfois provoquer des mises en redressement judiciaire comme ce fut le cas pour l’entreprise Lise Charmel en février 2020.
Aujourd’hui, l’étendue des garanties cyber est large :
Gestion de crise et assistance
- Frais d’assistance technique
- Honoraires d’avocats
- Frais d’investigation
- Frais de communication
Dommage aux biens
- Perte d’exploitation
- Frais supplémentaires d’exploitation
- Frais de reconstitution des données
- Frais d’expertise informatique
Responsabilité civile
- Atteinte à la vie privée ou à la confidentialité des données
- Sécurité des réseaux
- Atteinte à l’image, diffamation et calomnie
Cependant, le marché étant encore peu mature, l’offre peut paraître pléthorique et peu lisible.
C’est pourquoi il est important de procéder méthodiquement, en commençant, en tout premier lieu par faire l’audit de ses contrats d’assurance en cours. Et en cas de doute, l’accompagnement par un conseil spécialisé qui analysera besoins et propositions des différents acteurs interrogés sera synonyme de gain de temps.
Par Guillaume Aksil, avocat en droit des assurances – Cabinet Lincoln Avocats Conseil