Après des difficultés à recruter, les entreprises misent sur la rétention

SD Worx, fournisseur européen de solutions RH, publie les résultats de sa dernière étude annuelle sur les tendances RH et Paie que rencontrent les entreprises européennes. Menée auprès de 5 625 responsables RH en Europe (dont 300 en France) et 16 000 salariés à travers 16 pays, cette étude montre que les entreprises sont confrontées aux mêmes défis que l’an dernier, mais dans une moindre mesure.

Des préoccupations cohérentes en France et en Europe

Si l’an dernier 41 % des entreprises françaises interrogées cherchaient à recruter, il semble que cette année elles soient confrontées à des problématiques de rétention de talents. En effet, 33 % d’entre elles estiment qu’il s’agit du plus grand défi RH qu’elles rencontrent actuellement.

Le bien-être au travail (30 %) et le recrutement de nouveaux talents (28 %) se classent en deuxième et troisième position, tandis que la rémunération et les avantages sociaux (24 %) et la transparence et la communication interne (21 %) complètent le top cinq.

Si la France se distingue de la tendance européenne quant au degré d’importance des défis qu’elles rencontrent, les entreprises semblent agir pour résoudre ces problèmes. Lorsque les résultats de l’étude menée l’an dernier sur le même sujet sont comparés à ceux de cette année, l’ordre des réponses reste similaire mais les chiffres diminuent d’environ 10 points. Cette dilution pourrait se traduire par une amélioration de leurs situations sur ces enjeux précis.

Par exemple, l’an dernier, les entreprises françaises cherchaient à attirer de nouvelles recrues. Pour renforcer leurs équipes, elles devaient se préparer à faire face à des pics d’activités liés à des évènements internationaux extraordinaires sur le territoire (Jeux Olympiques et Paralympiques, la réouverture de Notre-Dame, et autres évènements culturels) – surtout dans des secteurs tels que le tourisme, la restauration, les services et les infrastructures stratégiques.

À présent, cet objectif a muté et s’est transformé, car les employeurs cherchent à garder leurs talents. Elles doivent donc trouver des solutions et s’appuyer sur les attentes des salariés et du marché pour mettre en place des initiatives pérennes de fidélisation.

Au travail, les Français sont plus sous pression que leurs voisins européens

Étant donné que la santé mentale est la grande cause nationale en 2025, le bien-être des salariés est donc un enjeu majeur pour les entreprises mais aussi pour les salariés eux-mêmes. En France, ces derniers sont 40 % à affirmer ne pas se sentir en bonne santé (mentale ou physique) au travail.

De plus, 60 % trouvent leur travail mentalement exigeant et stressant ; un chiffre supérieur à la moyenne européenne qui est de 55 %. Les salariés les moins stressés d’Europe dans leur travail sont les Néerlandais (40 %), les Finlandais (49 %) et les Irlandais (50 %).

En Europe, l’an dernier, près d’un salarié sur cinq (18 %) a préféré rester chez lui à cause de problèmes de santé mentale. Un phénomène plus fréquent encore chez la jeune génération. Le quart des employés de moins de 35 ans est resté à la maison pour cette raison, contre 18 % des 35 à 49 ans et 11 % des 50 à 64 ans.

Un salarié sur dix est activement à la recherche d’un autre emploi

Bien que les entreprises françaises considèrent la rétention des talents comme le plus grand défi RH, de nombreux salariés restent fidèles à leur travail et à leur employeur. Seuls 10 % sont activement à la recherche d’un nouvel emploi en dehors de leur organisation, 11 % souhaitent changer de poste, mais au sein de leur entreprise.

Que ce soit chez les employeurs et les employés, la pénurie de talents se fait ressentir. 44 % des salariés remarquent cette pénurie au sein de leur équipe, 49 % s’attendent à ce que la situation s’aggrave au cours des prochaines années. Côté entreprise, les chiffres sont respectivement de 52 % et 65 %.

« La mobilité interne offre aux entreprises la possibilité de retenir et de développer davantage les talents sur un marché du travail tendu. Un collaborateur sur dix est activement à la recherche d’un autre poste au sein de leur organisation ; il s’agit d’une situation gagnante-gagnante pour l’employeur et l’employé. De plus, cela vient créer des opportunités de développement de carrière pérenne et pertinente pour les deux parties. En offrant à leurs salariés une orientation professionnelle et une formation, les entreprises créent une culture qui encourage la croissance et incite les collaborateurs à développer de nouvelles compétences. Cela permet aux deux parties de devenir plus agiles et mieux équipées dans une société en évolution rapide », a déclaré Jan Laurijssen, HR Evangelist chez SD Worx.

La rédaction

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