Adopter une stratégie de croissance à l’international
3 questions à Jean-René Boidron, PDG de Kameleoon.
Comment la société Kameleoon a été amenée à se développer à l’international ?
> Le projet initial de Kameleoon date de 2009 : l’idée était alors de pouvoir modifier très simplement l’apparence d’un site avec agilité et sans contraintes techniques… comme un caméléon et nous avons démarré en France en 2012. S’agissant d’une start-up dans le monde du web, il nous fallait être dans un modèle d’hyper croissance car autrement, une autre société peut rapidement prendre votre place. Nous avons donc démarré en France et nous avons eu à cœur d’être leader sur notre marché domestique. Nous avons ensuite levé 2 millions d’euros pour accélérer notre développement d’abord en Russie, puis en Allemagne.
Quelles sont les clés du succès pour une start-up afin de réussir sa croissance externe ?
> Au départ, ce n’est pas la peine de papillonner à l’extérieur de ses frontières. Il faut d’abord être leader très rapidement sur son marché domestique. Il faut, ensuite, avant d’aller à l’international, utiliser le levier du web afin de donner le sentiment que nous sommes présents à l’extérieur de nos frontières. Bien entendu, cela ne suffit pas car il faut également une présence locale.
En 2014, nous avons décidé d’aller sur le marché digital russe. Il s’agissait là d’une décision purement opportuniste car l’un de nos associés avait des liens avec la Russie. Or, ce marché est le 4ème plus important au niveau mondial. Ce qui était d’abord une contrainte est ainsi devenue une chance.
Puis, en 2016, nous avons souhaité nous développer en Allemagne et nous avons recherché un bon partenaire au niveau local.
Quelles sont les prochaines étapes de votre développement ?
> Nous sommes déjà leader sur 2 marchés principaux… Notre objectif est déjà de consolider cet acquis. Nous attaquerons, dans un deuxième temps, le monde anglo-saxon : d’abord, les Etats-Unis et ensuite, l’Angleterre.