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Bernard Marie Chiquet Bernard Marie Chiquet

10 mauvaises excuses pour ne pas adopter Holacracy

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Nul besoin d’être visionnaire pour se rendre compte que les organisations telles que nous les connaissons dans les entreprises ont vécus. L’organisation classique, hiérarchisée et pyramidale a atteint ses limites. Elle ne répond plus aux attentes des entreprises en termes d’efficacité et de résultats. Elle est perçue comme un frein à l’épanouissement au travail. C’est à ces deux problématiques qu’Holacracy, nouveau système organisationnel né dans les années 2000, permet de répondre avec succès.

Pourtant, même après quelques années d’existence et de gros efforts pédagogiques, on continue d’entendre les mêmes remarques de la part de certains chefs d’entreprises rencontrés. Tantôt expression d’un questionnement ou de craintes légitimes, de préjugés ou de raccourcis faciles, elles reflètent bien le travail qu’il reste à accomplir. 

1. « Une entreprise sans chef ça ne marche pas… »
Il s’agit clairement de la remarque la plus entendue. Il faut dire qu’Holacracy, en demandant au fondateur ou au dirigeant d’abdiquer son pouvoir pour donner naissance à une organisation où le pouvoir est réellement distribué, les collaborateurs tous autonomes et responsables, propose à l’organisation d’intégrer un nouveau logiciel, de se réinventer. Et contrairement à ce que ceux-ci pensent au départ, une entreprise sans chef ça fonctionne très bien en Holacracy. Le collaborateur n’est pas dépendant du chef, n’a pas besoin d’attendre qu’on lui dise quoi faire.

2. « Une organisation horizontale, c’est une vue de l’esprit, le chaos qui s’annonce »
Pour tout dire, c’est assez drôle d’observer la réaction de patrons lorsqu’on leur parle d’organisation horizontale. Immédiatement, nous voilà projetés en 1968 à l’heure de l’autogestion. Proposer une organisation horizontale serait une douce illusion, une utopie vouant au chaos. Pourtant, Holacracy c’est tout le contraire. La déployer dans son entreprise, c’est mettre en place une organisation basée sur une gouvernance, des processus et une raison d’être partagés et connus de tous. C’est s’appuyer sur des équipes qui mettent enfin du sens dans ce qu’elles font.

3. « J’ai créé l’entreprise. Sans moi elle s’arrête »
Il s’agit là de l’illusion la plus partagée en entreprise. Pourtant, quoi de mieux qu’une organisation dans laquelle chacun connaît son rôle et a conscience de sa responsabilité ? Avec Holacracy, le chef d’entreprise peut enfin se concentrer sur les sujets où il a le plus de valeur ajoutée et s’appuyer sur des collaborateurs « focusés » et compétents.

4. « Notre société a grandi très vite. J’ai déjà du mal à savoir ce que chacun fait… »
Holacracy est justement la solution à votre problème. En déployant ce nouveau système d’organisation, vous vous appuyez sur une gouvernance et des processus mais également sur un logiciel qui va vous permettre d’identifier tous les « rôles » qui caractérisent votre organisation et, pour chacun, le collaborateur concerné. Avec Holacracy, votre entreprise est structurée et son organisation vraiment transparente.

5. « Notre entreprise a de bons résultats. Pourquoi voulez-vous que nous changions notre organisation ? »
Holacracy s’adresse à toutes les entreprises, y compris celles qui réussissent ! La déployer c’est choisir de bâtir une organisation qui va vous permettre de continuer à croître. Car Holacracy propose un système évolutif, « personnalisé » à votre entreprise. La mettre en place, c’est aussi la clef d’une organisation plus fluide, plus efficace. C’est la solution pour s’appuyer sur des équipes plus épanouies et plus motivées, quel que soit la taille de votre entreprise.

6. « Holacracy risque de créer du mécontentement chez mes collaborateurs »
Le déploiement d’Holacracy n’est pas un long fleuve tranquille. Le modèle organisationnel auquel tous sont habitués et adaptés est totalement remis en cause. Cela peut créer des inquiétudes légitimes. Mais, le bénéfice final est tel que le jeu en vaut la chandelle. Pour une adoption réussie, il est fondamental d’impliquer tout le monde et de faire preuve de pédagogie. Bien expliquée et bien déployée, les bénéfices sont vites perçus et compris de tous.

7. « Je suis passionné par les nouveaux modèles d’organisation. J’ai tout lu et n’ai pas besoin d’aide »
On l’a vu, adopter Holacracy est tout sauf neutre. Il s’agit là de se réinventer, de mettre en place les bases d’une organisation dynamique et pérenne. La tâche est ambitieuse et la démarche complète. Être passionné c’est bien. Se faire aider par des experts c’est mieux et sans doute le meilleur moyen d’éviter un déploiement parcellaire et des résultats mitigés.

8. « Je ne peux pas passer en Holacracy tant que je ne suis pas certain du retour sur investissement »
Passer en Holacracy représente un investissement conséquent. En temps d’abord. Mais quoi de mieux qu’une organisation fluide et transparente, des collaborateurs motivés et fidélisés pour bâtir une entreprise efficace. Avec Holacracy, vous franchissez un cap qui se voit dans vos résultats.

9. « Holacracy prône des processus rigides mais on n’est pas des robots »
Oui Holacracy se caractérise par une organisation et une gouvernance régies par des processus clairs. Pas de zone d’ombre, rien n’est laissé au hasard. Mais cela ne signifie pas que l’individu, le collaborateur sont réduits au silence. Au contraire, chacun a son rôle à jouer, peut et doit exprimer son libre arbitre au travers d’une organisation bâtie sur l’autonomie et la responsabilité de chacun. Holacracy est une magnifique opportunité pour affirmer son potentiel et s’épanouir dans son travail.

10. « Comme toutes les nouvelles théories managériales, Holacracy ne passera pas le cap de la réalité du terrain »
Holacracy a vu le jour dans les années 2000. Aujourd’hui, elle est déployée dans plus de 500 entreprises dans le monde. A titre personnel, j’ai eu le plaisir d’accompagner plus de 50 d’entre elles en France. Petites et grandes. Entreprises privées et publiques, associations, coopératives. Holacracy c’est déjà la réalité !

Par Bernard Marie Chiquet, fondateur d’iGi Partners



Lu 4341 fois Dernière modification le mardi, 20 juin 2017 09:44
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