Outre le partage de bonnes pratiques qui sont à la base d’une entreprise agile, quels sont les autres leviers qui font que les salariés de Sogilis se sentent impliqués ?
> Nous leur faisons complètement confiance. Ils se sentent impliqués car ils ne se voient pas imposer une décision prise par un manager qui ne connait pas forcément le contexte technique auquel ils doivent faire face. Chacun peut prendre des initiatives, et même devenir dirigeant et actionnaire d'une structure. Un salarié est devenu dirigeant et actionnaire d'une filiale de Sogilis en Australie. Je milite dans l'entreprise pour revendiquer le droit à l'erreur. Pour innover, il ne faut pas avoir peur de se tromper et si on sanctionne ceux qui se trompent, ils se démotivent.

Pensez-vous que vos méthodes de travail sont transposables en les adaptant à d’autres secteurs d’activité ?
> Je pense que c'est plus difficile dans d’autres domaines. Notre métier recrute plus facilement des profils passionnés, c’est indispensable. Cela dit, certaines personnes n'aiment pas prendre de responsabilité. J’apprécie beaucoup l'entreprise libérée mais je ne suis pas certain que tout le monde puisse s'y adapter.

Comment garder l’agilité de Sogilis dans le temps ? Est-ce que cela fait partie de vos pistes de réflexion ?
> Je pense que la clef est de garder des petites équipes. Nous avons encore beaucoup de choses à prouver, nous ne sommes qu'une quarantaine. Pour garder de l'agilité dans un contexte de croissance, il faut scinder l'entreprise en petites équipes auxquelles on laisse la plus grande autonomie. Il faut favoriser la communication entre les équipes. C'est ce que nous avons fait par exemple à Lyon : nous avons créé une filiale, Sogilis Lyon, d'une dizaine de personnes. Le fait qu'ils soient autonomes évite de créer de l'inertie.