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La face méconnue des entreprises de taille moyenne : une contribution vitale à l'économie

Etudes Écrit par  mercredi, 22 avril 2015 10:46 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Partout dans le monde, les entreprises de taille moyenne (ETM) souffrent de leur positionnement qui les place dans une situation intermédiaire pénalisante : trop grandes pour bénéficier des dispositifs à destination des start-ups et trop petites pour avoir un poids significatif en termes d’influence.

 

 

Ces entreprises sont pourtant, comme le révèle la 1ere étude mondiale lancée par le groupe HSBC sur leur contribution économique, la colonne vertébrale et le poumon de nos économies et contribuent jusqu’à 2/5e du PIB de certains pays, notamment en France. 

 

Cette étude, « La face cachée des entreprises de taille moyenne : une contribution vitale à l’économie » réalisée par Oxford Economics dans 15 pays dans le monde**, permet de valoriser leur contribution à la richesse nationale selon les secteurs étudiés mais aussi leur impact induit grâce aux effets indirects liés à leur chaine de valeur. L’impact sur la chaîne logistique et celui lié à la consommation (les employés des ETM dépensent leur salaire dans des produits et des services d’autres entreprises) sont donc également pris en compte.

 

Et selon ce critère, les ETM françaises occupent la première place du podium, puisque leur valeur ajoutée brute globale*** atteint 40% environ (39.5%) soit 2/5e du PIB de la France (devant la Turquie et le Royaume-Uni). Mais il est surprenant de constater que ces entreprises se situent seulement en 4e position mondiale en termes d’emploi (soit 14,2% des emplois français). En fait, avec 2,7 millions d’employés directs, elles s’avèrent aussi être les championnes de la productivité parmi les pays étudiés. En outre, une augmentation du nombre d’ETM devrait stimuler la productivité dans le monde, car leur niveau de productivité est déjà globalement supérieur à la moyenne.

 

L’étude détaille aussi l’influence sectorielle sur l’impact économique généré, et la divergence en la matière entre pays matures et pays émergents. Ainsi, près de 2/5e (39,5%) des ETM chinoises appartiennent au secteur manufacturier alors que les services aux entreprises dominent -avec une part de 40% environ d’impact direct sur le PIB- dans les trois principaux pays européens Royaume-Uni, Allemagne et France. Les ETM dans les économies plus développées ont tendance à créer plus de valeur interne, par exemple grâce à des techniques de conception et de fabrication de pointe, alors que les pays moins développés doivent plutôt leur contribution au PIB à l'activité générée dans leurs chaînes logistiques nationales.

 

Souvent absentes des discours politiques, et sans reconnaissance de leur poids économique, les ETM ont globalement une contribution très substantielle à l’économie avec un très haut niveau de productivité, et une contribution au PIB par employé plus élevée que les PME. Grâce à leur élasticité, elles sont pourtant l’espoir de l’économie française et un levier majeur en termes d’innovation, d’exportation, d’investissement et de création d’emploi …et ont besoin d’aides à tous les niveaux.

 

« Ce constat rejoint les conclusions des enquêtes que nous avons menées l’an dernier auprès de nos clients commente Andrew Wild, Directeur Général Délégué et Directeur du marché des entreprises de HSBC France. Ces entreprises sont très spécifiques, avec, souvent, un réseau de proximité très régional aussi bien qu’international, un capital à caractère patrimonial et une gestion familiale, mais elles présentent aussi des besoins financiers très diversifiés et parfois inhabituels par rapport à une entreprise classique ».

 

Ainsi, le groupe HSBC a mis en place une organisation dédiée à ce segment particulier, avec 1400 conseillers à travers le monde dans une approche relationnelle de long terme. Pour tenir compte de leur spécificité et de la diversité de leurs profils en termes de chiffre d’affaires, HSBC France a choisi de privilégier une approche qui s’articule sur les besoins et les perspectives de ces entreprises : en termes, par exemple, d’accompagnement de leur croissance ou à l’international, de conseil ou de support pour identifier les aides, ou même de problématiques de transmission. Cette stratégie se matérialise notamment par l’ouverture de plusieurs centres spécifiques afin d’accueillir au mieux les ETM et de les orienter vers des expertises dédiées.

 

*Définition et méthodologie :
Dans cette étude, sont étudiées les entreprises dont le Chiffres d’affaires se situe entre 50 et 500 millions USD. Les estimations de la taille de ce secteur sont basées sur des données publiées en 2012 et des estimations prudentes. Les Administrations publiques ainsi que l’éducation et la santé sont exclues de cette analyse car ces secteurs sont soumis à de fortes fluctuations et sont soumis à des régimes de propriétés et réglementaires qui rendent difficiles les comparaisons internationales.
L’impact économique est défini par la Valeur ajoutée Brute (VAB) sur le PIB du pays concerné.
L’impact économique aura un effet d’entrainement sur toute l’économie c’est pourquoi l’étude analyse séparément les impacts directs (le nombre d’employés et le PIB), les impacts de la chaîne logistique (les entreprises de taille moyenne achètent des biens et des services provenant du reste de l’économie) et les impacts de consommation (les employés des entreprises de taille moyenne dépensent leur salaire dans des produits et des services d’autres entreprises).

 

**Les 15 pays étudiés :
Brésil, le Canada, La Chine, L’Allemagne, la France, Hong Kong, l’Inde, le Mexique, Singapour, la Pologne, l’Arabie Saoudite, la Turquie, les EAU, le RU et les USA)


***Définition de la valeur ajoutée brute : La valeur ajoutée brute (VAB) est une mesure en économie de la valeur des biens et services produits dans une région, l'industrie ou le secteur d'une économie. La VAB directe et indirecte est calculée de la même manière sur l’ensemble des pays étudiés ce qui permet les comparaisons entre pays.

 

 

Lu 2872 fois Dernière modification le mardi, 09 juin 2015 15:05
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