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Baromètre RH : Pénibilité, gestion des temps des cadres, entretiens professionnels

Etudes Écrit par  lundi, 02 mai 2016 10:07 Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
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Pour la neuvième édition du Baromètre RH, Bodet Software et le CXP ont associé leurs compétences pour interroger les DRH de tous secteurs d’activité, une profession dont le quotidien évolue au fil de nouvelles réglementations. L’objectif : mieux comprendre l’impact de la réglementation et de ses évolutions sur la transformation des organisations. La pénibilité, la gestion des temps des cadres et les entretiens professionnels sont les trois domaines étudiés.


Le Baromètre RH repose sur les résultats d’une enquête en ligne réalisée en France en novembre et décembre dernier auprès de 303 personnes. Le panel est composé en priorité de professionnels RH (54 %) et de la direction générale (25 %).

Une réglementation sur la gestion des temps des cadres peu évoquée
Bodet Software et le CXP se sont intéressés à la gestion des temps des cadres suite à un avenant à l'accord national du 22 juin 1999 concernant leur repos et un meilleur suivi du forfait jour.

Le Baromètre RH met en évidence que près de 45 % des répondants ne sont pas satisfaits des dispositions de cet avenant et un autre tiers n’a pas d’avis sur le sujet. Les entreprises de plus grande taille semblent plus au fait de la réglementation puisque le pourcentage du taux de répondants qui n’a pas d’avis sur la question tombe à 24 %. Par ailleurs, seules 29 % des sondés ont des cadres qui badgent*.
*raisons précisées dans le graphique ci-côté

Dans 18 % des cas, la direction ne souhaite pas faire badger les cadres. Selon Bodet Software, les cadres ne sont pas soumis aux horaires de travail collectifs, les entreprises ne jugent donc pas nécessaires de les faire badger. A noter que pour 30 % des répondants, le sujet n’a pas été évoqué dans l’entreprise.

Un dispositif légal flou autour de la pénibilité
Aujourd’hui, tous les salariés des employeurs de droit privé ainsi que le personnel des structures publiques employé dans les conditions de droit privé peuvent acquérir des droits au titre du compte personnel de prévention de la pénibilité. Dans le cadre de la mise en place du compte personnel, dix facteurs de pénibilité sont reconnus. Quatre sont entrés en vigueur en 2015 et la mise en place des six autres facteurs est prévue pour le 1er juillet 2016. Les chefs d’entreprise ont exprimé à maintes reprises leurs craintes à propos de cette loi qui implique des calculs complexes et chronophages. Les résultats du Baromètre RH confirment cette tendance.

40 % des répondants ne trouvent pas claire la gestion de la pénibilité pour trois raisons principales. Tout d’abord, trop de paramètres sont à prendre en compte (42 %). Ensuite, la communication est trop confuse (34 %) et enfin, le temps manque pour analyser la loi dans le détail (31 %).
Un quart des répondants ne sait pas comment calculer les indicateurs, une ignorance qui augmente quand la taille de l’entreprise diminue. Les entreprises de services semblent aussi moins informées que dans d’autres secteurs puisqu’elles sont 34 % à ne pas savoir comment calculer les indicateurs contre 19 % dans le secteur public et 17 % dans l’industrie.
Enfin, parmi les entreprises qui trouvent la gestion de la pénibilité claire, 30 % des répondants ne savent pas comment est mesurée l’exposition aux risques. A noter qu’Excel reste le principal outil utilisé pour ces mesures (27 % des sondés) et que 17 % des sondés souhaitent enrichir ou développer un outil spécifique.

Des campagnes d’entretiens professionnels en cours d’organisation malgré la première échéance passée
Désormais obligatoire tous les deux ans et pour chaque salarié de l’entreprise, l’entretien professionnel a fait dernièrement beaucoup parler de lui, avec une première échéance début mars.
Or, le Baromètre RH révèle que près de 40 % des entreprises interrogées n’ont pas organisé de campagne d’entretiens professionnels pour qu’elle soit terminée en mars 2016. Si les grandes entreprises sont davantage rompues à l’exercice, avec 7 organisations prêtes sur 10, cela s’avère plus compliqué pour les entreprises de moins 250 salariés (50 % se disaient opérationnelles).
Parmi les raisons qui expliquent ce retard dans leur campagne d’entretiens, le manque de temps (27 %) et le manque de connaissance de cette obligation (23%). Un travail de communication reste à entreprendre, 20 % des sondés n’ayant pas conscience du caractère obligatoire d’une campagne finalisée en mars 2016 et 3 % ne connaissant pas son contenu.
Côté organisation, la moitié d’entre elles privilégie un processus de gestion papier, Excel ou Word et l’autre moitié un logiciel dédié : soit déjà en place ou en cours de développement avec un prestataire externe (25 %), soit en cours de développement interne (23 %). « Les projets d’équipement sont de plus en plus nombreux. Avec ce cadre législatif mouvant, l’informatisation des processus RH est un vecteur de performance pour l’entreprise », analyse Bodet Software.

Avec ces nouvelles lois, l’actualité est très riche dans le domaine RH. La réactivité dans la mise en oeuvre des obligations légales est citée parmi les trois principales compétences attendues du DRH de demain.
On observe également un retour des fondamentaux tels que l’écoute, le maintien de l’optimisme et la sensibilisation aux nouveaux enjeux sociétaux. S’ouvrir aux nouvelles technologies reste un axe considéré en fort développement. Pour autant, supports papier ou Excel sont les outils majoritairement utilisés.
Enfin, un travail de vulgarisation et de communication reste à réaliser sur ces obligations. De 30 à 50 % des répondants ne se sont pas préoccupés par ces sujets.

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