25.000. C’est le nombre d’auto-entreprises qui sont créées chaque mois en France. Une valeur qui pèse puisqu’elle représente à elle seule la moitié des créations dans l’Hexagone. Les statistiques de l’INSEE publiées ce 14 mars écoulé sont donc formelles. Le régime de l’auto-entreprise rassemble désormais une large majorité culturelle, notamment par sa souplesse et sa simplicité.

Il est vrai que dans même temps, le rythme de créations, tous régimes confondus, a décéléré. Selon l'Insee, les Français n'ont lancé que 98.170 sociétés en janvier et février contre 101.191 pour la même période en 2012. Soit une baisse de 3 % en un an. Cependant, un Français sur deux opte systématiquement  pour le régime de l’auto-entreprise lorsqu’il se lance dans l’aventure entrepreneuriale.

Poids économique et risques

Depuis le 1er janvier 2009, le régime de l’auto-entreprise a séduit plus d’un 1,3 million de Français qui ont généré 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires. L’Etat a ainsi pu collecter près de 3 milliards de recettes fiscales et sociales. On estime par ailleurs que 450.000 bénéficiaires du régime sont issus des rangs du Pôle Emploi.

Pour l’heure, le Gouvernement n’a pas encore fait connaître ses intentions suite à l’audit qu’il a commandé et qui vise à réformer le régime. Grégoire Leclercq, Président de la Fédération demande de jouer la carte de la prudence. « Il ne faut pas prendre le risque de briser le rythme de la création d’entreprises dans un climat économique incertain  et décourager les demandeurs d’emploi qui pour certains, retrouvent une partie de leur autonomie grâce au régime  sur un marché de l’emploi atone. »